Présentation de la Jordanie

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Présentation du pays

JORDANIE {JPEG}

Données générales

Nom officiel : Royaume hachémite de Jordanie
Nature du régime : Monarchie parlementaire
Chef de l’État : Roi Abdallah II de Jordanie (depuis le 7 février 1999)

Données géographiques

Superficie : 92.300 km2
Capitale : Amman
Villes principales : Amman, Irbid, Zarka
Décalage horaire avec Paris : + 1 heure
Langue officielle : Arabe
Langues courantes : Arabe, Anglais
Monnaie : Dinar jordanien (JD). Taux de change actuel : 1JD = 1.38€
Fête nationale : 25 mai (Commémoration de la déclaration d’indépendance de 1946, au terme du mandat britannique)

Données démographiques

(Banque mondiale, PNUD)

Population : 10.203.140 (2020)
Densité : 116 hab/km2
Indice de fécondité : 2,6 enfants par femme (2020)
Croissance démographique : 1,03 %
Espérance de vie : homme = 72,8 ans ; femme = 76,3 ans (2019)
Taux d’alphabétisation : 98% (2020)
Taux de scolarisation : 81,8%
Taux de pénétration d’Internet : 62,3%
Religions : Islam sunnite (92%), Chrétiens (6%), autres (2% : Druzes, Chiites)
Indice de développement humain (PNUD) : 0,729 (102ème mondial)

Éléments d’actualité

Politique intérieure

La Jordanie est une monarchie parlementaire où le Roi dispose de prérogatives telles que la nomination du Premier ministre, du chef d’état-major des forces armées et des directeurs des services de sécurité. Le pouvoir législatif est exercé par le Parlement, divisé en une Chambre des représentants élue au suffrage universel tous les 4 ans et un Sénat nommé par le Roi.

Les dernières élections législatives jordaniennes se sont déroulées le 10 novembre 2020. A l’instar des précédentes législatives du 20 septembre 2016, alors qualifiées de « bien gérées et inclusives » par la mission d’observation électorale de l’Union européenne, elles ont conduit à la formation d’un parlement majoritairement composé d’élus tribaux, d’hommes d’affaires et de notables.

Depuis le 12 octobre 2020, le gouvernement est dirigé par le Premier ministre Bisher Al-Khasawneh. Il a été remanié à cinq reprises. Le gouvernement actuel, nommé le 27 octobre 2022, résulte d’une révision de plusieurs portefeuilles ministériels dans le cadre d’un plan de modernisation du secteur public (suppression du ministère du Travail et intégration à l’Industrie, fusion des Travaux publics et des Transports, création d’un ministère de la Communication gouvernementale de plein exercice). La création d’un ministère chargé de la Modernisation du secteur public témoigne également de l’importance accordée à la mise en œuvre des réformes structurelles.

Pour accéder à la constitution du Royaume hachémite de Jordanie :
http://www.parliament.jo/en/node/150#ch1

Politique étrangère

La diplomatie jordanienne est déterminée par une situation géographique complexe du fait des conflits qui touchent son voisinage.

Dans un environnement régional marqué par les crises, la Jordanie s’efforce de préserver sa stabilité. Deux millions de réfugiés palestiniens sont enregistrés dont 17% vivent encore dans dix camps répartis sur le territoire. Depuis 2011, le nombre des réfugiés syriens est aussi très important (670 000 selon le HCR). La communauté irakienne est également importante (60 000 réfugiés selon le HCR).

Dans ce contexte difficile, la Jordanie a fondé sa politique étrangère sur trois piliers.

Le premier est l’alliance avec les États-Unis. En 2022, les États-Unis ont annoncé qu’ils octroieraient une aide bilatérale d’au moins 1,45Mds$ chaque année à la Jordanie sur la période 2023-2029. Sur la période 2018-2022, cette aide s’est élevée à 1,27Mds$ par an. Un accord de libre-échange a été signé en 2001, le premier entre Washington et un pays arabe.

Le deuxième est le choix de la paix avec Israël. La Jordanie a signé un traité de paix avec Israël en 1994 (accord de Wadi Araba).

Le troisième pilier est la relation avec les pays du Golfe, notamment avec le Koweït, les Émirats arabes unis et l’Arabie Saoudite, qui est l’autre grand partenaire économique. La relation avec le Conseil de Coopération des États Arabes du Golfe fait l’objet d’un partenariat renforcé.

La Jordanie cherche également à renouer des liens étroits – en particulier sur les plans économique et commercial – avec l’Irak. Les visites du Roi Abdallah II en Irak, début 2019 (son premier déplacement dans le pays depuis dix ans) et en août 2021 pour la Conférence de Bagdad, ainsi que le mécanisme de coopération trilatérale mis en place avec l’Égypte, témoignent d’un nouveau rapprochement entre ces deux pays voisins.

Sur le plan sécuritaire, la Jordanie s’est associée à la Coalition internationale contre l’organisation terroriste Daech. Dans ce cadre, elle a participé à des frappes aériennes conduites contre cette organisation terroriste depuis septembre 2014.

Situation économique

(FMI – Banque mondiale)
PIB : 43,8 milliards $ (2020)
PIB par habitant : 4294,1 $ (2020)

Taux de croissance : 2,2% (2021)
Taux de chômage : 23,3% (2021)
Taux d’inflation : 2,8% (2021)

Solde budgétaire (en % du PIB) : - 6,6% (2021)
Dette publique (en % du PIB) : 113,8% (2021)
Solde de la balance courante (en % du PIB) : -9,7% (2021)
Aide publique au développement reçue : 2,8Mds$ (2019)

Principaux clients : États-Unis, Irak, Arabie Saoudite, Syrie
Principaux fournisseurs : Arabie Saoudite, Chine, États-Unis, Allemagne, Italie

Part des principaux secteurs d’activités dans le PIB :

  • agriculture : 6 %
  • industrie : 26 %
  • services : 68 %

Commerce bilatéral (2021)
Exportations de la France vers la Jordanie : 218 M€
Importations françaises depuis la Jordanie : 33M€
Part de marché de la France en Jordanie : 1,4%

Ces dernières années, l’économie jordanienne a subi de plein fouet l’impact combiné de la crise financière internationale, du printemps arabe, de la crise en Syrie et en Irak, de la pandémie du Covid-19 et de la guerre en Ukraine, sur son commerce extérieur et sur les flux touristiques.

Son taux de croissance était de 2,2% en 2021, après une contraction du PIB de 1,6% en 2020. Le taux de chômage est élevé (23,3%), en particulier pour les jeunes (48%).

L’économie jordanienne repose sur les services, notamment les secteurs financier et touristique ainsi que les transferts d’expatriés, en particulier du Golfe. L’industrie (textile, pharmacie, engrais) représente près de 20% du PIB. La Jordanie a engagé une démarche de diversification de ses sources d’approvisionnement et de développement de sa production d’énergies renouvelables. La rareté de ses ressources hydriques est également une difficulté à laquelle elle doit faire face, en particulier concernant l’agriculture.

La situation budgétaire jordanienne est marquée par un endettement accru, qui atteint désormais 113,8% du PIB.

Le royaume reçoit un soutien budgétaire important de la part de ses principaux partenaires (FMI, BM, États-Unis, pays du Golfe, UE, Japon, France). Le pays mène des réformes économiques structurelles saluées par le FMI.

La présence de 670 000 réfugiés syriens recensés par le HCR pèse aussi sur les infrastructures (éducation, santé notamment) et les ressources du pays (eau, énergie), ainsi que sur la situation de l’emploi et le marché immobilier.

Mise à jour : 02.11.22

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