Relations bilatérales

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Relations politiques

Notre relation bilatérale s’appuie sur l’engagement constant de la France en faveur de la solution des deux États. La France considère que le conflit israélo-palestinien ne pourra être résolu que par la création d’un État palestinien indépendant, viable et démocratique, vivant en paix et en sécurité aux côtés d’Israël. Elle estime que la solution des deux États, dans des frontières fondées sur les lignes de 1967, et assortie d’une solution juste, équitable et agréée au problème des réfugiés, est la seule qui permette de répondre aux aspirations nationales des Israéliens et des Palestiniens. Dans cette perspective, la France a défini, avec ses partenaires européens, les paramètres de résolution du conflit.

Dans ce cadre, la France plaide de longue date en faveur de la création d’un État palestinien. Le 22 novembre 1974, la France a voté en faveur de la reconnaissance de l’OLP au sein de l’ONU en tant que membre observateur, réaffirmant les droits inaliénables du peuple palestinien. Plus récemment, la France a voté en faveur de l’adhésion de l’Autorité palestinienne en 2011 à l’UNESCO et en faveur du statut d’État observateur non-membre aux Nations Unies en novembre 2012. Elle a voté en faveur de la résolution de l’Assemblée générale des Nations Unies demandant que les drapeaux des États non membres de l’ONU mais ayant le statut d’Observateur soient hissés devant le siège de l’organisation.

La France considère que Jérusalem doit devenir la capitale des deux États, Israël et le futur État de Palestine. Dans l’attente d’un règlement négocié du conflit et en vertu de la légalité internationale, la France ne reconnaît aucune souveraineté sur Jérusalem. La France, comme le reste de la communauté internationale, considère par ailleurs que tant que le statut de Jérusalem n’aura pas été réglé par les négociations sur le statut final, les parties doivent s’abstenir de toute action susceptible de remettre en cause le statu quo.

Visites

Le Président de la République s’est entretenu avec le Président Abbas à l’occasion de son déplacement en Israël, à Jérusalem et en Palestine les 22-23 janvier 2020. Il avait auparavant reçu M. Abbas à l’Élysée le 5 juillet 2017, le 22 décembre 2017 et le 21 septembre 2018. Ils se sont également entretenus en marge de la semaine de haut niveau de l’Assemblée générale des Nations Unies, en septembre 2019.

Le Premier ministre a reçu son homologue palestinien, M. Rami Hamdallah, à Matignon, le 7 décembre 2018, à l’occasion du deuxième séminaire intergouvernemental franco-palestinien.

Le ministre de l’Europe et des Affaires étrangères M. Jean-Yves Le Drian s’est entretenu avec le ministre des Affaires étrangères palestinien, M. Riyad al-Malki, à Paris, le 7 décembre 2018. Il s’est rendu en Israël et dans les Territoires palestiniens les 26 et 27 mars 2018 et s’est entretenu à cette occasion avec le Président Abbas ainsi qu’avec son homologue palestinien, M. Riyad al-Malki.

Le Président Abbas s’est rendu à Paris le 11 janvier 2015 pour marcher aux côtés du Président de la République et d’une cinquantaine de chefs d’État et de gouvernement, à la suite des attentats terroristes des 7 et 9 janvier.

Relations économiques

La France met en œuvre divers instruments économiques et financiers afin de soutenir le développement économique, mais aussi les institutions de l’Autorité palestinienne. Ce soutien vise à préserver la viabilité d’un futur État palestinien. À ce titre, la France a notamment mis en place :

  • une aide budgétaire directe à l’Autorité palestinienne de 16 M€ par an qui contribue activement à la consolidation des institutions du futur État palestinien ;
  • une coopération conduite par l’Agence française de développement (AFD) d’une moyenne de 12 M€ par an sur la période 2015-2018 et portant principalement sur les secteurs de l’eau et de l’assainissement, de l’appui au secteur privé et du développement local. L’AFD finance également des ONG françaises dont les projets visent à renforcer les capacités des acteurs de la société civile locale ;
  • une aide humanitaire et aux réfugiés palestiniens, via une contribution à l’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA). Face aux difficultés financières que connaît l’UNRWA, la France a annoncé qu’elle maintiendrait sa contribution annuelle à l’Office à hauteur de 20M€ pour 2020.

La France et l’Autorité palestinienne accordent une attention particulière au développement de leurs relations économiques. A ce titre, elles ont signé à l’occasion du Séminaire intergouvernemental de 2018 un protocole de don (« French Grant ») financé par le ministère des Finances (à hauteur de 15 M€), visant à soutenir l’acquisition, par des PME palestiniennes, de matériel français. Par ailleurs, un institut des finances publiques, financé par la France, a été inauguré par le ministre des Finances en novembre 2013.

Coopération culturelle, scientifique et technique

La France a consacré 3,5M d’euros en 2018 à la coopération culturelle, scientifique et technique afin de soutenir plusieurs secteurs-clefs, tels que la culture et les médias ; l’enseignement du français ; la coopération universitaire et institutionnelle ; le soutien à la société civile.

La coopération décentralisée est par ailleurs en pleine expansion : une centaine de collectivités françaises sont impliquées dans des projets en lien avec des collectivités palestiniennes.

Mise à jour : septembre 2020