Présentation de la Finlande

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Présentation du pays

finlande

Données générales

Nom officiel : République de Finlande
Nature du régime : République, démocratie parlementaire
Chef de l’État : M. Alexander Stubb, élu le 11 février 2024
Chef du gouvernement : M. Petteri Orpo, depuis le 20 juin 2023
Fête nationale : 6 décembre (Déclaration d’indépendance, 1917)  

Données géographiques

Superficie : 338 440 km²
Capitale : Helsinki
Villes principales : Espoo, Tampere, Turku, Vantaa, Lahti, Kuopio
Langue (s) officielle (s) : finnois et suédois
Fête nationale : 6 décembre (jour de l’indépendance)
Monnaie : Euro (introduit le 1er janvier 2002)

Données démographiques

Population : 5,6 M (2023)
Croissance démographique : 0,21 % (2023)
Densité de la population : 18,31 hab. / km² (2023)
Espérance de vie : 84,7 ans pour les femmes, 79,3 ans pour les hommes
Taux d’alphabétisation : universel
Religions : protestants luthériens (71 %), sans religion (19,5%), chrétiens (autres – 7%), musulmans (3%), orthodoxe (1,2%).
Indice de développement humain (PNUD 2021) : 0,94 ; 11e rang mondial

Éléments d’actualité

Politique intérieure

La Finlande est une république parlementaire dirigée par un Premier ministre, chef du gouvernement, et par un Président, chef de l’État. Selon la Constitution du 1er mars 2000, le Président de la République finlandaise est responsable de la conduite de la politique étrangère (hors affaires relatives à l’Union européenne) et commandant suprême des forces armées, ce qui rapproche la Finlande d’un régime semi-présidentiel. Le Premier ministre est toutefois compétent dans l’ensemble des autres domaines.

Les élections législatives du 2 avril 2023 ont donné la victoire au parti de la Coalition Nationale (Kokoomus, centre-droit – PPE, 20,8%), suivi de très près par le parti des Vrais Finlandais (extrême-droite, 20,1%), qui a réalisé le meilleur score de son histoire. Les négociations menées par le parti de la Coalition nationale avec le parti des Vrais Finlandais, les chrétiens-démocrates et le parti suédophone ont abouti à un accord pour former une coalition gouvernementale. La répartition des 19 portefeuilles ministériels vise l’équilibre entre les quatre partis de la coalition.

Le nouveau gouvernement a pour priorité l’assainissement des finances publiques – la principale mesure du programme de coalition est un plan d’austérité de 6 Mds €. Par ailleurs, il prévoit un durcissement sur le dossier migratoire, notamment sur le contrôle des frontières, les conditions d’obtention d’un permis de séjour permanent, de citoyenneté, ou des prestations sociales. Dans le contexte de la guerre en Ukraine et de son entrée dans l’OTAN, la Finlande prévoit d’augmenter de 40% son budget de la défense d’ici 2026, principalement pour l’acquisition de nouvelles armes et d’équipements (armes antichar, antiaériennes, missiles et munitions). Au plan climatique, le pays a un objectif ambitieux de neutralité carbone à horizon 2035.

Politique étrangère

Fortement engagée en faveur du multilatéralisme et du respect du droit international, la Finlande participe à plusieurs opérations de maintien de la paix, principalement sous mandat ONU, et s’investit dans le cadre de l’OSCE. 50 ans après l’Acte final d’Helsinki, le pays présidera l’OSCE en 2025. Le pays siège aussi au Conseil des droits de l’Homme (2022-2024), où il est engagé sur les enjeux de droits des femmes, du changement climatique, de l’éducation et du numérique.

L’Arctique est une priorité de la politique régionale de la Finlande, dont un tiers du territoire se trouve au nord du cercle polaire. En 2021, le pays a publié sa stratégie Arctique, dressant ses principaux objectifs dans la région à l’horizon 2030. La Finlande a assuré la présidence tournante du Conseil euro-arctique de Barents jusqu’à la fin de l’année 2023. Elle participe également au Conseil de l’Arctique, qu’elle a présidé en 2022, ainsi qu’au Forum Arctique, au Conseil des États de la mer Baltique et au format Nordic Baltic 8.

Alors qu’elle partage une frontière de 1 340km avec la Russie, la Finlande a été l’un des premiers Etats à condamner l’intervention russe en février 2022. Les autorités finlandaises ont depuis régulièrement réaffirmé leur soutien à l’Ukraine « aussi longtemps que nécessaire », l’aide cumulée à Kiev en matériel de défense et humanitaire s’élevant désormais à plus de 2,9 Mds €. Le 3 avril 2024, la Finlande a signé un accord de coopération décennal avec l’Ukraine, qui permettra de pérenniser son soutien.

La guerre en Ukraine a entraîné une réorientation de la politique étrangère et de sécurité de la Finlande. L’invasion russe de février 2022 l’a poussée à mettre un terme à sa politique de neutralité en vigueur depuis les années 1990, en devenant officiellement le 31ème membre de l’OTAN le 4 avril 2023. Elle approfondit également sa coopération de défense avec ses partenaires nordiques, dans le cadre de NORDEFCO et de la Joint Expeditionary Force, ainsi qu’avec ses partenariats bilatéraux.

Depuis son entrée dans l’UE en janvier 1995, la Finlande se présente volontiers comme le pays nordique le plus favorable au processus d’intégration européenne. Du fait de sa position géographique, la Finlande est mobilisée en faveur du renforcement de la défense européenne. En conséquence, elle est l’un des principaux contributeurs aux missions de PSDC et a rejoint l’Initiative européenne d’intervention (IEI) en 2018.

Situation économique

Données économiques 2024 :
PIB : 296 585 M USD
PIB par habitant : 53 595,19 USD courants
Taux de croissance : -1,2% en 2023 (1,3% en 2022)
Taux de chômage : 7,61%
Taux d’inflation : 6,2 % en 2023
Dette publique : 72,6% du PIB
Balance commerciale : -260 M€
Principaux partenaires : Allemagne, Suède, Etats-Unis, Chine, Pays-Bas
Principaux fournisseurs : Allemagne, Suède, Chine, Norvège
Exportations de la France vers la Finlande : 2,9 Mds € (2023 - +7%)
Importations françaises depuis la Norvège : 1,9 Mds € (2023 - -4%)

La Finlande est entrée en récession au premier semestre 2023, avec une baisse du PIB de -1% et un déficit public estimé à 2,4% du PIB. Selon les prévisions de la Banque de Finlande, elle ne devrait pas renouer avec la croissance avant 2025 (1,7%). Le gouvernement prévoit une croissance nulle pour l’année 2024, un déficit public se creusant encore davantage à 3,7% du PIB, et un endettement public à hauteur de 81% du PIB.

Dans ce contexte, l’assainissement des finances publiques est la priorité du gouvernement, sans freiner la relance de l’économie, longtemps pénalisée par l’inflation (7,1% en 2022 et 4,3% en 2023) et la hausse des taux d’intérêt. En avril 2024, le gouvernement a présenté un paquet de mesures d’ajustement d’environ 3 Mds€ (1% du PIB) pour 2024-2028, qui s’ajoute aux coupes de 6 Mds€ (2% du PIB) prévues dans le programme budgétaire 2024-2027.

L’économie finlandaise, pionnière en matière de high tech et de numérique, repose sur des industries multinationales puissantes (secteur minier, industries du bois et de la pâte à papiers, métallurgie, télécommunications …) ainsi que sur un écosystème de start-ups très dynamique. Nombre de PME finlandaises sont reconnues pour leurs innovations dans le secteur de l’économie digitale, des jeux vidéo, des centres de données pour le cloud. La Finlande compte aussi sur ses investissements verts pour soutenir le développement des énergies renouvelables et nouvelles technologies (hydrogène, batteries électriques entre autres).

L’économie finlandaise est fortement dépendante de ses échanges extérieurs. Le montant des exportations de biens et services représentait près de 40 % de son PIB en 2022. Un peu moins de 60% de ses échanges sont orientés vers les pays de l’UE, dont environ un quart pour les seules Suède et Allemagne.

Le déficit commercial de la Finlande s’est fortement réduit en 2023 (-260 M€) après une année record en 2022 (-10,6 Md€). Dans le contexte de récession économique, les exportations diminuent de -7% (à 76,2 Md€) et les importations de -17% (à 76,5 Md€). Les échanges avec les Etats-Unis font exception et continuent de progresser (+6 % sur un an, +80% depuis 2021), tandis que ceux avec la Russie continuent de baisser (-76% sur un an, -84% depuis 2021) avec l’application des sanctions liées à la guerre en Ukraine.

Par ailleurs, à moyen terme, l’économie finlandaise fait face à un certain nombre de faiblesses structurelles. Le vieillissement de la population pèsera sur la croissance et sur les finances publiques, alors que le relatif manque d’investissements dans la R&D ces dix dernières années et les limites des politiques de formation et d’emploi affectent déjà la compétitivité de la Finlande

Sur le plan de l’énergie, la dépendance énergétique de la Finlande à la Russie s’est réduite depuis 10 ans : elle est aujourd’hui estimée à 42% (contre 61% en moyenne pour l’UE). Elle est dépendante de l’approvisionnement en pétrole russe à hauteur de 75%, mais l’est bien moins dans le domaine du gaz (le gaz représente seulement 6% de sa consommation énergétique totale). Les principales entreprises finlandaises touchées par le retrait du marché russe sont l’énergéticien Fortum et la compagnie aérienne Finnair, toutes deux détenues à plus de 50% par l’Etat. Le gouvernement n’a pas remis en cause l’objectif climatique du gouvernement précédent de neutralité carbone en 2035. Le réacteur nucléaire (EPR) d’Olkiluoto-3 (OL3), construit par Areva S.A. en consortium avec Siemens pour le compte de l’électricien finlandais TVO, est en service depuis décembre 2022. Combiné à la production d’énergie éolienne, le projet a vocation à contribuer à l’autosuffisance du pays en électricité d’ici 2024.

Pour plus d’informations, consulter le site :

https://www.tresor.economie.gouv.fr/Pays/FI

Mise à jour : 26.10.23

Informations complémentaires