Présentation du Danemark

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Présentation du pays

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Données générales

Nom officiel : Royaume de Danemark
Nature du régime : Monarchie constitutionnelle
Chef de l’État : Roi Frederik X depuis le 14 janvier 2024
Chef du gouvernement : Mme Mette Frederiksen (social-démocrate) depuis le 28 juin 2019 (reconduite le 15 décembre 2022)

Données géographiques

Superficie : 42 925 km² (hors Féroé et Groenland)
Capitale : Copenhague (1,2 M hab.)
Villes principales : Aarhus (300 000 hab.), Aalborg (200 000 hab.), Odense (190 000 hab.)
Langue officielle : Danois
Monnaie : Couronne danoise (DKK)
Fête nationale : 5 juin

Données démographiques

Population : 5 964 M hab. (décembre 2023)
Densité : 146 hab. par km² (2021)
Croissance démographique : 0,5 % (2023)
Espérance de vie h/f : 79,4/83,1 ans (2021-2022)
Taux d’alphabétisation : 100 %
Religions : protestants luthériens (83 %), musulmans (4 %)
Indice de développement humain : 0,95 (rang : 6/189)

Éléments d’actualité

Politique intérieure

Le Royaume de Danemark est constitué de trois pays : le Danemark, le Groenland et les Iles Féroé. Si le Groenland s’est retiré en 1985 du marché commun (il est désormais associé à l’Union européenne en tant que PTOM), les Iles Féroé n’ont jamais rejoint l’UE.

Il s’agit d’une monarchie constitutionnelle à régime parlementaire, dont l’organisation est décentralisée. A la suite de l’abdication de la Reine Margrethe II en janvier 2024, le Roi Frederik X est désormais chef d’État. Son rôle est toutefois symbolique, le pouvoir exécutif revenant au Premier ministre et le pouvoir législatif étant exercé par le Folketing, parlement monocaméral. Traditionnellement, le système politique danois est marqué par le multipartisme, le consensus et la formation de gouvernements de coalition.

Les élections législatives du 1er novembre 2022 ont débouché sur une victoire du parti social-démocrate (centre-gauche) de la Première ministre sortante Mette Frederiksen avec 27,5%, suivi par le parti libéral de Jakob Ellemann-Jensen (13,3%) et le nouveau parti des Modérés (centre) de l’ancien Premier ministre Lars Løkke Rasmussen (9,3%). De longues négociations ont conduit à la formation d’un gouvernement de coalition au centre avec le parti social-démocrate, le parti libéral et le parti des Modérés, mené par Mette Frederiksen. Avec les quatre sièges apparentés au Groenland et aux îles Féroé, la coalition disposait jusqu’en avril 2024 de plus de 90 sièges, constituant un gouvernement majoritaire pour la première fois depuis 1993. Cependant, à la suite de la démission d’un député du parti Libéral qui a rejoint les Démocrates danois, le gouvernement est en minorité d’un siège au Parlement.

Les priorités du gouvernement actuel sont la résilience, l’économie danoise et sa compétitivité, le renforcement capacitaire des armées danoises dans le contexte du retour de la guerre sur le continent européen, et de la lutte contre l’immigration illégale. Le pays vise par ailleurs à atteindre la neutralité carbone à horizon 2045 (avec un objectif intermédiaire de réduction de 70% des émissions en 2030).

Politique étrangère

Membre fondateur de l’OTAN, le Danemark considère l’Alliance comme la pierre angulaire de sa défense et les Etats-Unis comme l’allié le plus important pour sa sécurité.

Si historiquement la posture du pays est résolument atlantiste, le gouvernement de Mette Frederiksen témoigne d’une réelle volonté de renforcer l’UE sur la scène internationale, tout en s’appropriant dans une certaine mesure le concept d’autonomie stratégique « ouverte ». A ce titre, la levée de l’option de retrait (opt-out) par référendum pour la pleine participation à la PSDC en juin 2022 a marqué un tournant. L’adhésion du Danemark à l’Union se singularise désormais par deux dérogations permanentes uniquement : monnaie unique et 1er pilier de justice et affaires intérieures, tout en appartenant à l’espace Schengen. Le Danemark présidera le Conseil de l’Union européenne au second semestre 2025.

Depuis le début de la guerre en Ukraine, le soutien à Kiev est fort et fait l’objet d’un large consensus. Au total, l’aide danoise à l’Ukraine s’élève à environ 4,5 Mds € de soutien militaire et à environ 411 M€ de contributions civiles, et le gouvernement danois entend rester en pointe dans ce domaine. Il a par ailleurs alloué 22Mds DKK (2,9 Mds €) supplémentaires au soutien militaire dans le cadre du Fonds national danois pour l’Ukraine.

Le Danemark a siégé à quatre reprises en tant que membre non permanent au Conseil de sécurité des Nations Unies et s’est porté candidat à un siège pour le biennum 2025-2026. Le pays a trois grandes priorités : l’égalité entre pays dans le monde comme au sein de l’ONU ; la sécurité dans toutes ses dimensions (géopolitique, mais aussi climatique et sociale) ; et l’action, par opposition aux discussions et aux promesses.

Situation économique

Entré dans l´Union européenne en 1973, le Danemark est membre de l’Union économique et monétaire, sans toutefois avoir adopté l’euro (rejeté par référendum en 2000). La Couronne danoise est toutefois arrimée à la monnaie unique (taux de change fixe).

Petite économie tournée sur les échanges commerciaux, fortement intégrée au marché européen et très compétitive, l’économie danoise se montre résiliente face aux effets de la guerre en Ukraine. Après une forte progression en 2022 (3,8%), la croissance s’est maintenue à un niveau plus modeste en 2023 (+0,5%) et devrait de nouveau progresser en 2024 (+1,9% en prévision). Elle est portée par le dynamisme de l’industrie danoise, notamment par les performances exceptionnelles de son industrie pharmaceutique et le poids du pays en tant que deuxième opérateur maritime mondial. La balance commerciale du Danemark est nettement excédentaire (25 Mds € en 2023, après 8Mds€ en 2022), le niveau des exportations continuant de croître. Les produits pharmaceutiques, les produits agro-alimentaires ainsi que les équipements mécaniques et de transport figurent parmi les marchandises les plus exportées par le Danemark. Par ailleurs, les finances publiques demeurent saines : en 2023, le Danemark conserve un excédent budgétaire (3,1% du PIB), et la dette publique frôle désormais les 30% du PIB. Malgré cette conjoncture économique encourageante, certains indicateurs restent suivis par le gouvernement. Si le taux de chômage proche de 5% et que le marché du travail danois demeure robuste, le manque de main d’œuvre qualifiée est au cœur des débats. Par ailleurs, après des années marquées par d’importantes hausses des prix et une envolée du nombre de transactions dans le domaine de l’immobilier, la baisse des prix immobiliers devrait être nette en 2023 (-4,5%), sous l’effet d’un durcissement des conditions d’accès au crédit bancaire. L’inflation reste au cœur des priorités du gouvernement, bien qu’elle soit en phase de réduction : sur l’ensemble de l’année 2023, elle devrait s’élever en moyenne à 3,8%.

Mise à jour : 16.04.24

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