Relations bilatérales

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Relations politiques

Avec la transition soudanaise (2019-2021), nos relations bilatérales s’étaient largement densifiées avec le Soudan, avec les visites croisées du ministre Le Drian à Khartoum et du Premier ministre Hamdok à Paris en septembre 2019. L’assistance française à la transition a atteint son point culminant lors de la Conférence internationale de Paris du 17 mai 2021, en appui à la transition politique. La France se préoccupe de la situation politique, sécuritaire et humanitaire du Soudan, et cherche à assurer la stabilité intérieure du pays et à défendre le modèle de gouvernance démocratique.

Vidéo de la session d’ouverture de la Conférence de Paris

Après le coup d’Etat du 25 octobre, la France a rappelé que son soutien au Soudan reposait sur la perspective d’une transition vers une gouvernance civile démocratiquement élue. Si certains aspects de notre coopération bilatérale ont été suspendus (notamment l’annulation des créances soudanaises), l’assistance à la population a été densifiée.

Depuis le début de la guerre au Soudan et après l’évacuation des ressortissants français du Soudan, la France reste engagée en faveur d’un retour à une paix durable au Soudan et d’un arrêt des combats. Elle défend la protection des civils et appelle les belligérants à respecter leurs obligations en termes de droit international et de droit international humanitaire, ainsi qu’à ce qu’un accès sûr et sans entrave soit permis au territoire soudanais pour favoriser l’acheminement de l’aide humanitaire. Par ailleurs, elle promeut le principe d’une solution politique durable, qui prenne en compte les aspirations démocratiques de la population soudanaise et permette de revenir à une gouvernance civile. La France a également déployé une réponse humanitaire immédiate pour répondre aux besoins des populations au Soudan et des réfugiés soudanais dans les pays voisins.

Présence française

L’Ambassadrice de France auprès de la République du Soudan est Mme Raja Rabia.

L’Ambassade de France à Khartoum est fermée jusqu’à nouvel ordre depuis le 24 avril, suite au lancement de l’opération « Sagittaire » d’évacuation des ressortissants français. L’ambassadrice et les différents services de l’ambassade poursuivent leurs tâches depuis Paris jusqu’à nouvel ordre.

La France a mené une opération d’évacuation de ses ressortissants et de ceux de nos partenaires suite au déclenchement des combats à Khartoum. Menée par des moyens militaires français depuis Khartoum (via l’aéroport de Wadi Seidna), Port-Soudan et le Darfour, l’opération « Sagittaire » a permis l’évacuation de 998 personnes, dont les trois-quarts sont de nationalités étrangères et issus de plus de 70 nationalités différentes. Avant la crise, la communauté française au Soudan était d’environ 250 personnes.

Visite

Dernière visite à Paris : visite du général Burhan et du Premier ministre Abdallah Hamdok lors de la Conférence internationale sur le Soudan le 17 mai 2021. Le Premier ministre Hamdok avait également pris part au Sommet sur le financement des économies africaines le 18 mai 2021.

Dernière visite au Soudan : visite du ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, M. Jean-Yves Le Drian à Khartoum le 16 septembre - la première d’un Ministre français depuis 2007.

Relations économiques

Le Soudan est un partenaire commercial marginal de la France (130e client en 2021 et 125e fournisseur). En 2021, les échanges commerciaux entre la France et le Soudan s’élèvaient à 92 M€, soit une baisse de 20% comparée à 2020.
La France disposait d’un excédent commercial structurel vis-à-vis du Soudan : en 2021, les exportations se sont élevées à 49,6 M€ et les importations à 42,3 M€. Les exportations françaises sont principalment portées par les produits chimiques et de cosmétiques (23%), les équipements agricoles (17%) les produits informatiques et électroniques (15%) et les produits pharmaceutiques (13%), qui représentent à eux seuls 68% de nos ventes. Quant à nos importations, elles demeuraient à 98% agricoles, essentiellement de la gomme arabique.

Plusieurs entreprises françaises sont déjà présentes sur le territoire soudanais (Bolloré, Nutriset, Sagemine). L’entreprise Nutriset a vu son usine de production de produits contre la malnutrition à Khartoum détruite lors des semaines qui ont suivi le déclenchement des combats dans la capitale.

Coopération culturelle, scientifique et technique

Avant la fermeture de l’ambassade de France à Khartoum, la France bénéficiait au Soudan d’une relation de coopération culturelle et de recherche particulièrement riche et ancienne. Elle se traduisait notamment par la création en 1969 de la Section française de la direction des antiquités du Soudan (SFDAS), institut franco-soudanais de recherche en archéologie situé dans le musée national de Khartoum.En 1993, s’est implanté au Soudan le Centre d’études et de documentation économiques, juridiques et sociales (CEDEJ), antenne rattachée au CEDEJ du Caire.

Une coopération universitaire importante a été développée : la France est le premier pays occidental d’accueil des étudiants soudanais.

Enfin, la France bénéficiait d’un réseau culturel et éducatif actif au Soudan, avec principalement l’Institut français de Khartoum, mais aussi un réseau d’alliances (El Obeid, Wad Madani et Port-Soudan) et de centres franco-soudanais (Dilling, Rufaa et Nyala), ainsi que l’Ecole française de Khartoum.

Mise à jour : 30.06.23

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