Présentation de la République dominicaine

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Présentation du pays

DOMINICAINE (RÉPUBLIQUE) {JPEG}

Données générales

Nom officiel : République dominicaine
Nature du régime : République de type présidentiel
Chef de l’État et/ou du gouvernement : le président Luis Abinader (2020)

Données géographiques

Superficie : 48 670 km² (Banque mondiale)
Capitale : Saint-Domingue (agglomération de 4,2 millions d’habitants)
Villes principales : Santiago de los Caballeros, La Romana, San Pedro de Macorís, Puerto Plata.
Langue(s) officielle(s) : espagnol
Monnaie : peso dominicain (DOP)
Fête nationale : 27 février (1844, indépendance et proclamation de la République à la fin de l’occupation haïtienne)

Données démographiques

Population : 11,23 millions d’habitants (2022, Banque mondiale)
Densité : 228 habitants/km² (2020, Banque mondiale)
Croissance démographique : 1,1 % (2021, Banque mondiale)
Espérance de vie : 73 ans (2021, Banque mondiale)
Taux de mortalité : 7 / 1000 (2021, Banque mondiale)
Taux de mortalité infantile : 27 / 1 000 (2021, Banque mondiale)
Taux de mortalité maternelle : 90 / 100 000 (2022, baisse de 45% par rapport à 2021)
Taux d’alphabétisation : 97% (2021, ONU)
Religion(s) : catholiques, protestants
Indice de développement humain : 0,767 – 80ème rang mondial (2021, PNUD).

Éléments d’actualité

Politique intérieure

Devenu Président de la République dominicaine le 16 août 2020, Luis Abinader a concentré ses efforts sur la mise en œuvre d’une série de réformes et de mesures visant à améliorer la gouvernance, à stimuler l’économie, à lutter contre la corruption et à promouvoir l’inclusion sociale.

L’une des priorités du gouvernement Abinader est de lutter contre la corruption et de garantir la transparence des institutions publiques. Dans cette optique, des mesures ont été prises pour renforcer l’indépendance du pouvoir judiciaire. Parmi elles, la nomination de Miriam Germán Brito comme nouvelle Procureure générale de la République. Plusieurs enquêtes ont été lancées pour des affaires de corruption présumée impliquant d’anciens responsables gouvernementaux. Depuis 2020, c’est plus d’une dizaine d’anciens ministres qui ont été arrêtés et mis en examen. Ces actions répondent aux attentes de la population, qui souhaite depuis longtemps que des mesures concrètes soient adoptées pour lutter contre la corruption endémique dans le pays.

Sur le plan économique, le gouvernement Abinader s’est engagé à agir pour la croissance et l’emploi. L’accent a été mis sur le développement du tourisme qui est devenu un secteur primordial d’activités. Des réformes ont été entreprises pour encourager les investissements étrangers, simplifier les procédures administratives et réduire la bureaucratie. L’objectif est également de promouvoir l’entrepreneuriat et soutenir les petites et moyennes entreprises. Malgré les défis posés par la pandémie de COVID-19, la République dominicaine a réussi à attirer des investissements et à maintenir une croissance économique stable, qui pourrait néanmoins être fragilisée par l’inflation et les effets de l’instabilité régionale.

Le gouvernement Abinader a également mené plusieurs politiques sociales dans le but de soutenir les populations les plus modestes. Il a notamment augmenté les dépenses sociales à hauteur de 2% du PIB et maintenu des aides subventionnées par l’Etat comme le Bono Gas.

En matière d’éducation, le gouvernement s’est engagé à améliorer la qualité de l’enseignement, à garantir l’accès à l’éducation et à investir dans la consctruction de nouvelles infrastructures scolaires. Un programme pour former les enseignants et moderniser les études a également été mené. Pour répondre aux enjeux du siècle, l’objectif est aussi de promouvoir l’éducation numérique. Conscient que l’éducation est "en crise", le Président a annoncé vouloir construire un système éducatif bilingue pour permettre un meilleur développement social et économique.

En ce qui concerne la santé, la pandémie de COVID-19 (4384 morts) a constitué un défi majeur pour le pays. Une campagne de vaccination de grande ampleur a été mise en place malgré un système de santé fragile, en augmentant notamment les capacités hospitalières. Le gouvernement a lancé un Plan national pluriannuel des services publics dont la mission principale est de garantir un accès universel à la santé en accord avec les Objectifs de développement durable. En 2019, les dépenses pour la santé représentaient 2,7% du PIB. Parmi les priorités figurent la lutte contre la mortalité materno-infantile, la prévention et la santé mentale.

Politique étrangère

- Relation étroite avec les Etats-Unis

Un des aspects clés de la politique étrangère de la République dominicaine est sa coopération étroite avec les Etats-Unis. Ce partenariat s’explique par la proximité géographique et les intérêts économiques communs des deux pays. La République dominicaine est un partenaire commercial important des Etats-Unis et les flux économiques et commerciaux entre eux sont significatifs. Malgré l’ouverture commercial à la Chine, les Etats-Unis restent le premier fournisseur de la République dominicaine (10,4 Mds USD) tout comme son premier client (60% des exportations dominicaines sont dirigées vers les Etats-Unis).
Cette coopération stratégique se manifeste également par les efforts investis dans l’énergie, la sécurité et l’éducation. Les deux pays ont notamment effectué des exercices et des formations militaires conjoints en juillet 2021 en réponse à la montée de l’instabilité dans la région.

La République dominicaine développe cependant son réseau diplomatique avec l’ouverture de représentations diplomatiques en Inde, en Egypte, au Qatar, en Russie, en Afrique du Sud et en Turquie. Les relations diplomatiques avec Taïwan ont été rompues le 1er mai 2018. A noter que la France occupe une place majeure et stratégique, surpassant les Etats-Unis sur certains indicateurs.

- Action pour renforcer la coopération régionale

La République dominicaine promeut l’intégration régionale. Elle a traditionnellement poursuivi une politique étrangère axée sur la coopération régionale et la promotion de la stabilité dans la région des Caraïbes. Le pays est membre de plusieurs organisations régionales, notamment la Communauté des États d’Amérique latine et des Caraïbes (CELAC), l’Association des États de la Caraïbe (AEC) et l’Organisation des États américains (OEA). Ces organisations jouent un rôle moteur dans le renforcement des liens économiques, politiques et culturels entre les pays membres. Elle n’est pas membre de la Communauté caribéenne (CARICOM).
Au-delà de ces instances régionales, la République dominicaine a renforcé des coopérations bilatérales avec des pays influents de la région comme le Mexique, le Brésil et la Colombie. Le président Abinader a effectué une première visite au Guyana le 1er juin 2023. La République dominicaine a également soutenu des initiatives d’intégration notamment l’Union des nations sud-américaines (UNASUR) et la Communauté des Etats latino-américains et des Caraïbes.

- Place sur la scène internationale

La République dominicaine est membre observateur de l’Organisation internationale de la Francophonie depuis 2010.

La République dominicaine voudrait jouer un rôle plus dynamique et s’implique dans des exercices multilatéraux. Elle a été membre non permanent du Conseil de sécurité des Nations Unies pour la période 2019-2020. Le pays a également participé activement à des forums internationaux tels que le Groupe des 77, où il a plaidé en faveur des intérêts des pays en développement. Le 15 juin 2023, la République dominicaine a accueilli une Conférence régionale entre les Etats des Caraïbes et l’Union européenne sur le fléau des sargasses.

Enfin, la situation en Haïti est un enjeu central pour Saint-Domingue, qui est directement affectée par les effets de la crise à Port-au-Prince. En octobre 2021, la République dominicaine, avec le Costa Rica et le Panama, a appelé à la mobilisation de la communauté internationale pour trouver une solution à la crise en Haïti. La République dominicaine est partie prenante au groupe des partenaires internationaux initié en décembre 2021 sous impulsion de la France, des Etats-Unis et du Canada visant à accompagner Haïti sur les plans sécuritaire, politique et humanitaire. Cependant, la République dominicaine appelle à trouver une solution commune qui ne nuise pas à la souveraineté territoriale dominicaine.

Situation économique

PIB : 113,64 Mds USD (2022, Banque mondiale)
PIB par habitant : 10 120 USD/habitant (2021, Banque mondiale)
Croissance : +4,9% du PIB (2022 Banque mondiale)
Chômage : 7,1 % (2022, Banque mondiale)
Inflation : 8,8 % (2022, Banque mondiale)
Solde budgétaire : -2,9 % du PIB (2021, Banque centrale dominicaine)
IDE : 4Mds USD

Part des principaux secteurs d’activités dans le PIB :

  • Agriculture : 5,4 %
  • Industrie : 30,1 %
  • Services : 64,5 % (Tourisme : 9%)

Exportations de la France vers la République dominicaine : 219,7 M EUR (2022, DGTrésor)
Importations françaises depuis la République dominicaine : 167,9 M EUR (2021, DGTrésor)
Solde commercial : +52 M EUR (2022, DGTrésor)
https://www.tresor.economie.gouv.fr/Pays/DO/relations-bilaterales

Longtemps centrée sur les exportations agricoles, l’économie dominicaine s’est réorientée vers le domaine des services, en particulier le tourisme. Avec près de 8,5 millions de visiteurs en 2022, la République dominicaine est la première destination touristique des Caraïbes. Ce secteur emploie 500 000 personnes (emplois directs et indirects) et représente 9% du PIB. Néanmoins, l’intensification de son activité touristique est mise à mal par les conséquences du réchauffement climatique avec notamment la prolifération des sargasses (+46% en 2023) et la montée des eaux (+12cm d’ici 2060). Une coopération régionale est souhaitée par le gouvernement pour traiter ces questions. Bien que le pays ait un cadre législatif établi pour la protection des ressources et de l’environnement, l’intensification de l’activité touristique accroit le besoin de mettre en place un plan de gestion et de traitement des déchets.

Le pays bénéficie d’importants transferts de fonds de la diaspora (2,8 millions de Dominicains vivent à l’étranger dont 2,4 millions aux États-Unis) qui représentent environ 7,31 Mds US$ en 2020, soit plus de 7,5 % du PIB. Le montant total des investissements directs étrangers s’est élevé à 4 Mds USD en 2022, la France étant devenu le premier bailleur avec plus d’1,2 Mds d’euros.

En dépit d’une croissance soutenue, l’économie dominicaine demeure fortement dépendante de l’extérieur, notamment des États-Unis qui absorbent la majeure partie de ses exportations, fournissent la moitié des entrées touristiques ainsi que l’essentiel des transferts de fonds des migrants.

Après de bonnes performances de croissance depuis 2010 (en moyenne 6%), le PIB s’est contracté de 6,7% en 2020 en raison de la pandémie de COVID-19. Les bons fondamentaux économiques du pays couplés à une politique macroéconomique contra-cyclique ont cependant permis au pays de limiter l’impact économique et social de la pandémie. Notamment, la bonne tenue du secteur des exportations et les transferts de fonds de migrants ont soutenu l’économie dominicaine. Toutes ces mesures ont permis d’enregistrer en 2021 un taux de croissance de 12,3%.

Le pays tente également d’investir davantage dans le champs des énergies. La précédente visite du président Abinader au Guyana a conduit à la signature d’un premier accord pour investir dans un site d’exploitation de pétrole guyanien.

La République dominicaine favorise l’ouverture extérieure de son économie grâce, notamment, à l’entrée en vigueur en 2007 de l’accord de libre-échange DR-CAFTA (Dominican Republic–Central American Free Trade Agreement) avec les États-Unis. Membre du CARIFORUM, la République dominicaine est partie à l’accord de partenariat économique (APE) entre l’Union européenne et cette organisation, signé le 15 octobre 2008.

Le pays est bénéficiaire de l’instrument européen de voisinage, de coopération au développement et de coopération internationale (NDICI).

Mise à jour : 05.07.23

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