Présentation du Qatar

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Présentation du pays

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Données générales

Nom officiel : Etat du Qatar
Nature du régime : Emirat
Chef de l’Etat : Cheikh Tamim bin Hamad Al Thani (depuis juin 2013)

Données géographiques

Superficie : 11 571 km²
Capitale : Doha
Villes principales : Al Wakrah, Al Khor, Al Rayyan, Mesaied, Umm Salal
Langue officielle : arabe
Langues courantes : arabe, anglais
Monnaie : riyal qatarien
Fête nationale : 18 décembre

Données démographiques

(Sources : Banque mondiale, PNUD)
Population : 2,7 millions d’habitants (2022)
Qatariens : environ 330.000 (2019)
Croissance démographique : 0,3% (2022)
Densité : 232,1.3 hab/km²
Espérance de vie : 79 ans (2021)
Taux d’alphabétisation : 97,8 % (2017)
Religions : musulmans, chrétiens, hindouistes, bouddhistes
Indice de développement humain : 0,85 (2021)

Eléments d’actualité

Politique intérieure

L’Emir Cheikh Abdallah bin Jassem al-Thani a proclamé l’indépendance du Qatar, ancien protectorat anglais, le 1er septembre 1971.

Depuis son accession au pouvoir en juin 2013, l’Emir Cheikh Tamim bin Hamad al-Thani poursuit le processus de transformation économique et sociétale profond engagé par son père, l’Emir Hamad (1995-2013), dans un pays qui a bâti sa prospérité sur ses exportations gazières et où la population est composée à près de 90% d’étrangers. Partisan résolu de l’ouverture, l’Emir reste néanmoins soucieux de concilier le développement du pays et le respect des traditions. Cette stratégie a été formalisée dans la « Vision Nationale 2030 », document de référence de l’action gouvernementale.

Depuis 1999, le Conseil municipal central (Majlis Al Baladi Al Markazi) organe consultatif, est élu au suffrage universel tous les quatre ans. Les dernières élections ont eu lieu le 22 juin 2023, renouvelant les 29 conseillers, dont une femme.

Le Qatar a conduit les premières élections du Conseil consultatif (Majlis al Choura) le 2 octobre 2021 avec un taux de participation de 63,5% de la population afin d’élire 30 membres du Conseil consultatif sur 45, les 15 autres membres étant toujours nommés par l’Emir. 3 femmes ont été nommées par l’Emir.

Le Qatar est par ailleurs le pays arabe enregistrant le taux d’emploi des femmes le plus élevé (taux supérieur à 50% - environ 35% pour les seules Qatariennes).
La liberté de la presse au Qatar connaît des restrictions, malgré un assouplissement en 2022 (105ème place du classement mondial de la liberté de la presse établi par RSF en 2023). La peine de mort est toujours en vigueur, la dernière condamnation à mort exécutée remontant à mai 2020, après 20 ans d’interruption. L’écart de droits demeure important entre les femmes et les hommes, notamment en matière de droits personnels et de transmission de la nationalité.

Le Qatar a mis en œuvre en 2022 des réformes des conditions de travail des travailleurs migrants, notamment l’abolition du système de la kafala (parrainage) qui liait les travailleurs à leurs employeurs. La question du travail forcé et de la traite des personnes est suivie avec une attention particulière.

Politique étrangère

La politique étrangère du Qatar a été marquée, ces dernières années, par la crise entre le Qatar et trois de ses voisins (Arabie saoudite, Bahreïn et Emirats arabes unis) ainsi que l’Egypte, qui ont imposé au Qatar un embargo entre 2017 et 2021.

Cette crise régionale a été le résultat des tensions croissantes liées à la politique étrangère de Doha. Le sommet des chefs d’Etat du Conseil de Coopération des Etats Arabes du Golfe (CCEAG), le 5 janvier 2021, à Al Ula, a toutefois acté la fin de l’embargo sur le Qatar, la réouverture des frontières et le rétablissement des relations diplomatiques entre le Qatar et l’ensemble de ses voisins. Si le processus de réconciliation est maintenant stabilisé, le degré de reprise des échanges diplomatiques est toutefois variable entre les différents pays.

Le Qatar poursuit les fondamentaux de sa politique étrangère en renforçant ses alliances traditionnelles et en cherchant à développer de nouveaux partenariats. A cet égard, les États-Unis et le Qatar entretiennent une relation bilatérale étroite, marquée par leur collaboration dans le domaine de la défense et de la sécurité. Le Qatar accueille la plus grande base militaire américaine au Moyen Orient, Al Udeid, comprenant le centre de coordination des frappes contre Daech en Irak et en Syrie. En 2022, les États-Unis ont officiellement accordé au Qatar le statut d’ « allié majeur hors-OTAN » et Doha représente les intérêts américains à Kaboul.
Soucieux de jouer un rôle constructif et de répondre aux préoccupations de ses partenaires, le Qatar s’engage dans plusieurs dossiers de médiation (Afghanistan, Syrie, Tchad, Palestine, Iran, Liban, Ukraine, Algérie-Maroc,…). Son engagement dans le dossier afghan sur le plan politique (accueil d’un bureau taliban en 2013 à Doha, accord entre les Américains et les Talibans du 29 février 2020, accueil des discussions de la communauté internationale avec les Talibans entre 2020 et 2023,) et sa contribution majeure aux opérations d’évacuation intervenues depuis la chute de Kaboul (via Doha depuis la mi-août 2021) ont fait du Qatar un interlocuteur de premier plan pour de très nombreux pays. Cette posture a également été renforcée dans le contexte de la guerre en Ukraine et de ses conséquences sur le volet de la sécurité énergétique alors que le Qatar est le deuxième exportateur mondial de gaz naturel liquéfié.

Le Qatar continue de développer une ambitieuse politique sportive, qui participe à sa modernisation (infrastructures) et accroît son rayonnement international. Le pays a construit sa visibilité sportive mondiale à travers l’organisation de compétitions internationales (Jeux Asiatiques de 2006, Jeux panarabes de 2011 et coupe d’Asie des nations de football de 2011, championnats du monde de handball en 2015, Mondiaux d’athlétisme en 2019), et par le biais d’investissements constants dans l’économie du sport sur son territoire ou à l’extérieur, comme l’illustre l’achat du club de football Paris Saint-Germain en 2011. Cet axe majeur de la politique de l’émirat a culminé avec l’accueil de la Coupe du monde de football 2022 au Qatar (20 novembre – 18 décembre).

Situation économique

Le Qatar est un pays riche (5ème PIB / habitant du monde en parité de pouvoir d’achat pour 2022), dont l’économie dépend fortement des hydrocarbures. Le Qatar est le 2ème producteur d’hydrocarbures de la péninsule arabique en tonnes équivalent pétrole. Plus particulièrement, l’émirat dispose des 3èmes réserves mondiales de gaz naturel, principalement localisées sur le champ offshore North Field. Il est le 6ème producteur de gaz naturel et le 1er exportateur de gaz naturel liquéfié (GNL) au monde ex-aequo.

Toutefois, le Qatar a fait de la diversification de son économie l’une de ses priorités avec la stratégie « Vision Nationale 2030 ». Dans la perspective de la transition post-hydrocarbures à moyen-terme, le Qatar investit largement dans les nouvelles technologies et l’économie de la connaissance et entend développer les secteurs du tourisme ou encore de la santé.

Durant le blocus (entre 2017 et 2021), les autorités qatariennes se sont efforcées de préserver au mieux la population des effets négatifs de l’embargo en mettant en place des routes commerciales de contournement et en dénonçant l’impact de ces mesures sur les citoyens qatariens (liberté de circulation, accès à l’éducation, regroupement familial). Le pays est parvenu à diversifier ses voies d’approvisionnement et à contenir l’inflation, malgré un creusement temporaire du déficit commercial. Le Qatar bénéficie désormais de la reprise économique post-covid et enregistre un fort excédent commercial et budgétaire grâce à la remontée des cours des hydrocarbures et aux conséquences de la guerre en Ukraine. L’excédent commercial a ainsi doublé et a atteint 98 Md $ en 2022, soit une hausse de 65% par rapport à 2021.

Mise à jour : 05.09.23

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