Présentation de l’Islande

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Présentation du pays

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Données générales

Nom officiel : République d’Islande
Nature du régime : République parlementaire
Chef d’Etat, Présidente de la République d’Islande : Halla Tómasdóttir (élue le 1er juin 2024)
Chef du gouvernement, Premier ministre : Bjarni Benediktsson (depuis le 9 avril 2024)
Fête nationale : 17 juin (fondation de la République d’Islande en 1944)
Monnaie : Couronne islandaise (ISK)

Données géographiques

Superficie : 103 000 km²
Capitale : Reykjavík
Villes principales : Reykjavík (environ 120 000 habitants, soit 36 % de la population totale), Akureyri, Keflavík, Egilsstaðir, Hafnarfjörður, Kópavogu
Langue officielle : Islandais

Données démographiques

Population : 372 520 habitants (2024)
Croissance démographique annuelle (2024) : + 1,64%
Densité de la population (hab. par km²) : 3,69 (2024)
Espérance de vie (2024) : 84,5 ans pour les femmes ; 81,8 ans pour les hommes
Taux de fécondité (2024) : 1,82
Taux d’alphabétisation : universel
Religions : l’église d’Etat est l’Eglise évangélique luthérienne d’Islande
Indice de développement humain : 0,959 (3ème rang)

Éléments d’actualité

Politique intérieure

L’Islande est une République parlementaire fondée sur la constitution de 1944. Le Parlement, l’Althing, est composé de 63 membres élus pour 4 ans.

Les élections législatives du 29 septembre 2021 ont reconduit la coalition constituée après les élections de 2017, incluant le Parti de l’indépendance (conservateur), le Parti du Progrès (centre-droit) et le Mouvement Gauche-Verts (plus à gauche que les sociaux-démocrates).

Le gouvernement était dirigé par Katrín Jakobsdóttir (vert-gauche) de novembre 2021 à avril 2024, avant qu’elle ne démissionne pour se porter candidate aux élections présidentielles de 2024. En conséquence, Bjarni Benediktsson (Parti de l’indépendance) a été nommé premier ministre le 9 avril, laissant son poste de ministre des affaires étrangères à Thórdís Kolbrún Reykfjörd Gylfadóttir (Parti de l’indépendance). Selon le Premier ministre, la coalition gouvernementale a pour priorités l’économie, la lutte contre l’inflation, la transition énergétique et l’immigration, laquelle occupe une place croissante dans le débat public.

Politique étrangère


La coopération nordique et arctique se place au premier rang des priorités diplomatiques de l’Islande
, qui a présidé le Conseil nordique des ministres en 2019, ainsi que le Conseil de l’Arctique de mai 2019 à mai 2021. L’Islande est aussi membre du Conseil euro-arctique de la Mer de Barents.

Les relations entre l’Islande et l’Union européenne sont un enjeu majeur pour le pays. Depuis 1994, l’Islande est membre de l’Espace économique européen (EEE), où elle réalise près des trois quarts de ses exportations. Le pays est également membre de l’espace Schengen et de l’Association européenne de libre-échange (AELE). Candidate à l’adhésion à l’Union européenne au moment de la crise financière de 2008, elle a ensuite suspendu sa candidature en 2015. Une adhésion n’est plus à l’ordre du jour. Toutefois, l’Islande participe à certaines politiques européennes, notamment aux fonds européens de cohésion et aux 3 instruments structurants de l’UE en matière climatique : le marché carbone européen (EU ETS), la réglementation sur le partage de l’effort entre Etats membres (ESR) et le règlement qui précise les objectifs et règles de comptabilisation des émissions et des absorptions des forêts et du secteur des terres (LULUCF).

Depuis 1950, l’Islande est par ailleurs membre du Conseil de l’Europe. Elle a pris la présidence de son Comité des ministres entre novembre 2022 et mai 2023 et a accueilli le 4e sommet du Conseil de l’Europe (Reykjavik, 16-17 mai 2023).

Attachée à son modèle d’État sans armée, l’Islande est toutefois membre fondateur de l’OTAN. Elle occupe une place stratégique dans l’Alliance du fait de son positionnement géographique, qui lui permet d’assurer une surveillance aérienne et maritime de l’Atlantique du nord. Elle a par ailleurs récemment intensifié son activité au sein de l’initiative de coopération de défense nordique, NORDEFCO, soutenu les candidatures de la Suède et de la Finlande à l’OTAN et conclu des accords bilatéraux avec les Etats nordiques et d’autres membres de l’OTAN (Canada, Royaume-Uni).

Après avoir fermement condamné l’invasion russe de l’Ukraine, les autorités islandaises ont décidé de fermer leur ambassade à Moscou au 1er août 2023. Depuis le début du conflit, l’Islande s’est alignée sur l’ensemble des sanctions prises par l’Union européenne. Elle a soutenu l’Ukraine à hauteur de 5,7Mds ISK (36,5 M€), dont 1,09Mds ISK de soutien humanitaire et 2,6Mds ISK de soutien à la défense ukrainienne. Le 31 mai 2024, le PM Bjarni Benediktsson et le Président Volodymyr Zelenskyy ont signé un accord de sécurité et de soutien à long terme, prévoyant un soutien annuel à hauteur de 4Mds ISK (26,8M €) pour la période 2024-2028

Plus globalement, l’Islande est fortement attachée au multilatéralisme et au respect des normes internationales. La politique étrangère de l’Islande est notamment marquée par un engagement fort sur les questions environnementales d’un point de vue multilatéral. Elle a affiché son ambition d’aller plus loin que l’Accord de Paris en se fixant pour objectif d’atteindre la neutralité carbone d’ici 2040 et une réduction de 55% des émissions d’ici 2030 par rapport à 1990. La promotion des droits de l’Homme est également le fer de lance de la diplomatie islandaise. A l’occasion du Forum Génération Égalité organisé par la France et l’ONU (juin 2021), elle s’est distinguée en annonçant plusieurs mesures phares, notamment sur la promotion de la Convention d’Istanbul ou sur l’engagement des hommes et des garçons pour prévenir les violences. Le pays occupe depuis 2008 la première place au classement du Forum Économique Mondial pour la parité.

Situation économique

Données économiques 2024 :
PIB : 25 553 M $ (2023)
PIB par habitant : 69 287,41 $/hab (2023)
Taux de croissance : 0,7% (2023)
Taux de chômage : 6,02% (2023)
Taux d’inflation : 4,1 % en 2023
Dette publique : 75,6% du PIB
Excédent courant : 1% PIB
Balance commerciale (biens) : - 1,95 Mds € (= 6,8% PIB) (2023)
Balance des services : +1,91Mds € (= 6,7% PIB) (2023)
Principaux partenaires : Pays-Bas, Etats-Unis, Royaume-Uni, France
Principaux fournisseurs : Norvège, Allemagne, Chine, Pays-Bas
Exportations de la France vers l’Islande : 218M (2023)
Importations françaises depuis l’Islande : 385M (2023)

Avec 4,1% de croissance en 2023, l’économie islandaise est l’une des plus dynamiques de l’OCDE. Elle doit ces bons résultats à la forte croissance de ses exportations - dont font partie les services touristiques, à une demande intérieure dynamique et à une faible dépendance aux combustibles fossiles. Le système financier, résilient, a bien résisté à la pandémie et n’a quasiment pas été touché par les conséquences de l’invasion russe de l’Ukraine et la crise énergétique mondiale. La croissance économique devrait toutefois ralentir légèrement, à un rythme qui restera néanmoins encore assez élevé en 2024 (croissance du PIB estimée à +1,9% en 2024) et 2025 (+2,8%), dans un contexte d’incertitudes et de resserrement des conditions financières.

Si, grâce à d’abondantes sources d’énergie domestiques (géothermie, hydroélectricité…), le pays a, dans une large mesure, été protégé de la crise énergétique et de ses conséquences, l’inflation s’est néanmoins installée à des niveaux élevés. Le resserrement monétaire amorcé en mai 2021 peine à ramener le niveau de l’inflation à l’objectif de 2,5% retenu par la Banque centrale. Début 2023, l’inflation globale a ainsi atteint un pic de +10%, alimentée notamment par les prix des logements qui ont augmenté d’environ +50% entre la mi-2020 et la mi-2022. Sur le plan de la politique budgétaire, l’Islande a renoué avec une orientation restrictive, en cohérence avec les priorités de la politique monétaire.

Dans le cadre de sa transition énergétique et environnementale, le pays vise à doubler sa production électrique pour faire face aux nouveaux usages (électromobilité, industrie etc.). L’Islande est à l’avant-garde dans plusieurs domaines de l’économie verte avec d’importants projets de géothermie (forages profonds), de la capture du CO2 dans l’air ambiant (DAC) et de la production d’hydrogène et de méthanol vert.

Dans les secteurs plus traditionnels, l’Islande continue à se positionner dans la « Blue Economy » et pour mieux exploiter la biomasse avec un objectif de zéro déchet (pêche, pisciculture…). Alors que le pays possède l’une des flottes de pêche les plus importantes au monde, il s’est engagé à renforcer le verdissement du transport maritime et a mis en place depuis le 1er janvier 2020 une réglementation interdisant l’utilisation de fioul lourd dans ses eaux territoriales, une première mondiale.

Pour plus d’informations, consulter le site :
https://www.tresor.economie.gouv.fr/Pays/IS

Mise à jour : 06.08.24

Informations complémentaires