Présentation de l’Islande

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Présentation du pays

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Données générales

Nom officiel : République d’Islande
Nature du régime : République parlementaire
Chef d’Etat : Guðni Thorlacius Jóhannesson (élu le 25 juin 2016 et réélu le 27 juin 2020) – élections présidentielles prévues le 1er juin 2024
Chef du gouvernement : Bjarni Benediktsson (depuis le 9 avril 2024)
Fête nationale : 17 juin (fondation de la République d’Islande en 1944)
Monnaie : Couronne islandaise (ISK)

Données géographiques

Superficie : 103 000 km²
Capitale : Reykjavík
Villes principales : Reykjavík (environ 120 000 habitants, soit 36 % de la population totale), Akureyri, Keflavík, Egilsstaðir, Hafnarfjörður, Kópavogu
Langue officielle : Islandais

Données démographiques

Population : 387 758 (1er janvier 2023)
Croissance démographique annuelle (2023) : +3,1 % (plus forte augmentation depuis 1734)
Densité de la population (hab. par km²) : 3,64 (2023)
Espérance de vie (2022) : 83,8 ans pour les femmes ; 80,9 ans pour les hommes
Taux d’alphabétisation : universel
Taux de fécondité (2023) : 1,6
Population active (2022) : 234 499 personnes
Religions : l’église d’Etat est l’Eglise évangélique luthérienne d’Islande
Indice de développement humain (Classement PNUD 2021) : 0,959 (3e rang)

Éléments d’actualité

Politique intérieure

Les élections législatives du 29 septembre 2021 ont reconduit la coalition constituée après les élections de 2017, incluant le Parti de l’indépendance (conservateur), le Parti du Progrès (centre-droit) et le Mouvement Gauche-Verts (plus à gauche que les sociaux-démocrates). Depuis le 28 novembre 2021, le gouvernement était dirigé par Katrín Jakobsdóttir, personnalité populaire, francophone et francophile. Elle a toutefois annoncé sa démission de son poste de Première ministre le 5 avril, dans le but de se présenter aux prochaines élections présidentielles, qui se tiendront le 1er juin 2024 et pour lesquelles l’actuel président Guðni Th. Jóhannesson a annoncé ne pas se porter candidat.

Selon le Premier ministre Benediktsson, la coalition gouvernementale devrait avoir pour priorités l’économie et la lutte contre l’inflation, la transition énergétique et l’immigration, qui occupe une place croissante dans le débat public.

Politique étrangère

La coopération nordique et arctique

La coopération nordique et arctique se place au premier rang des priorités diplomatiques de l’Islande, qui a présidé le Conseil nordique des ministres en 2019, ainsi que le Conseil de l’Arctique de mai 2019 à mai 2021. L’Islande est aussi membre du Conseil euro-arctique de la Mer de Barents.

L’Islande et l’Union européenne

Les relations entre l’Islande et l’Union européenne sont un enjeu majeur pour le pays. Depuis 1994, l’Islande est membre de l’Espace économique européen (EEE), où elle réalise près des trois quarts de ses exportations. Le pays est également membre de l’espace Schengen et de l’Association européenne de libre-échange (AELE). Candidate à l’adhésion à l’Union européenne au moment de la crise financière de 2008, elle a ensuite suspendu sa candidature en 2015 : une adhésion n’est plus à l’ordre du jour. Toutefois, l’Islande participe à certaines politiques européennes, notamment aux fonds européens de cohésion et aux 3 instruments structurants de l’UE en matière climatique : le marché carbone européen (EU ETS), la réglementation sur le partage de l’effort entre Etats membres (ESR) et le règlement qui précise les objectifs et règles de comptabilisation des émissions et des absorptions des forêts et du secteur des terres (LULUCF).

Depuis 1950, l’Islande est par ailleurs membre du Conseil de l’Europe. Elle a pris la présidence de son Comité des ministres entre novembre 2022 et mai 2023 et a accueilli le 4e sommet du Conseil de l’Europe (Reykjavik, 16-17 mai 2023).

OTAN

Attachée à son modèle pacifiste sans armée, l’Islande est toutefois membre fondateur de l’OTAN. Elle occupe une place stratégique dans l’Alliance du fait de son positionnement géographique, qui lui permet d’assurer une surveillance aérienne et maritime de l’Atlantique du nord. Elle a par ailleurs récemment intensifié son activité au sein de l’initiative de coopération de défense nordique, NORDEFCO, soutenu les candidatures de la Suède et de la Finlande à l’OTAN et conclu des accords bilatéraux avec les États nordiques et d’autres membres de l’OTAN (Canada, Royaume-Uni). Après l’invasion russe de l’Ukraine, le pays a décidé de suivre la ligne européenne et transatlantique et d’imposer des sanctions contre Moscou.

Multilatéralisme

L’Islande est fortement attachée au multilatéralisme et au respect des normes internationales. La politique étrangère de l’Islande est par ailleurs marquée par un engagement fort sur les questions environnementales. Elle a affiché son ambition d’aller plus loin que l’Accord de Paris en se fixant pour objectif d’atteindre la neutralité carbone d’ici 2040 et une réduction de 55% des émissions d’ici 2030 par rapport à 1990. La promotion des droits de l’Homme est également le fer de lance de la diplomatie islandaise. A l’occasion du Forum Génération Égalité organisé par la France et l’ONU (juin 2021), elle s’est distinguée en annonçant plusieurs mesures phares, notamment sur la promotion de la Convention d’Istanbul ou sur l’engagement des hommes et des garçons pour prévenir les violences. Le pays occupe depuis 2008 la première place au classement du Forum Économique Mondial pour la parité.

Situation économique

Petit pays de 387 000 habitants, l’Islande est prospère. Elle se classe parmi les 15 pays les plus riches au monde en termes de PIB par habitant (FMI). L’économie repose aujourd’hui en grande partie sur l’essor du tourisme et sur le secteur de la pêche (5% du PIB ; 1/5 des exportations islandaises). Le PIB est estimé à 3,1% pour l’année 2023 et les flux touristiques en 2022 ont atteint 1,7 million de visiteurs (contre moins de 500 000 en 2000 et 2 millions en 2019).

Dans le cadre de sa transition énergétique et environnementale, le pays a programmé dans la même période de doubler sa production électrique pour faire face aux nouveaux usages (électromobilité, industrie etc.). L’Islande est à l’avant-garde dans plusieurs domaines de l’économie verte avec d’importants projets de géothermie (forages profonds), de la capture du CO2 dans l’air ambiant (DAC) et de la production d’hydrogène et de méthanol vert.

Dans les secteurs plus traditionnels, l’Islande continue à se positionner dans la « Blue Economy » et pour mieux exploiter la biomasse avec un objectif de zéro déchet (pêche, pisciculture…). Alors que le pays possède l’une des flottes de pêche les plus importantes au monde, il s’est engagé à renforcer le verdissement du transport maritime et a mis en place depuis le 1er janvier 2020 une réglementation interdisant l’utilisation de fioul lourd dans ses eaux territoriales, une première mondiale.

Données économiques
PIB (Mds d’US$ courants) : 30,57 (2023, FMI)
PIB par habitant (milliers d’US$) : 87,87 (2023, FMI)
Taux de croissance du PIB : 3,3% (2023 – estimations FMI)
Taux de chômage : 3,4% (2023)
Principaux clients : Pays-Bas, Royaume-Uni, États-Unis (2022)
Principaux fournisseurs : Norvège, Chine, Allemagne (2022)   

Mise à jour : 16.04.24

Informations complémentaires