Présentation de la Géorgie

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Données générales

GÉORGIE {JPEG}

Présentation du pays

Nom officiel : Géorgie
Nature du régime : démocratie parlementaire
Chef de l’État : présidente de la Géorgie, Mme Salomé Zourabichvili (élue en novembre 2018, la prochaine élection présidentielle – devenue une élection au scrutin indirect – aura lieu en octobre 2024)
Chef du gouvernement : Premier ministre, M. Irakli Kobakhidze (depuis le 8 février 2024).

Données géographiques

Superficie : 69 700 km²
Capitale : Tbilissi (1,17 million d’habitants)
Villes principales : Koutaïsi, Batoumi, Roustavi
Langue officielle : géorgien
Langues courantes : géorgien, russe, abkhaz, azéri, arménien, ossète.
Monnaie : lari (GEL) (1 € = 2.85 GEL en octobre 2023).
Fête nationale : 26 mai (proclamation de l’indépendance le 26 mai 1918 vis-à-vis de la République démocratique fédérative de Transcaucasie, définitivement acquise le 9 avril 1991).

Données démographiques

Population (au 1er janvier 2023) : 3 736 400
Densité (2023) : 53,49 habitants/km²
Croissance démographique (World Population Review, 2019) : - 0,15 %
Espérance de vie (2023) : 73,7 ans
Taux d’alphabétisation : 100 %
Religions : orthodoxes (84 %), musulmans (10 %), chrétiens de rite arménien (4 %), catholiques (0,8 %)
Indice de développement humain (HDI 2021) : 0,802 (63e rang sur 189)

Éléments d’actualité

Politique intérieure

Devenue indépendante de l’Union soviétique en 1991, la Géorgie a connu de profondes réformes à la suite de la « révolution des Roses » de novembre 2003 qui a conduit au pouvoir M. Mikhaïl Saakashvili, artisan d’une transformation de la Géorgie en démocratie à économie libérale de marché. La coalition « Rêve géorgien » emmenée par M. Bidzina Ivanishvili et arrivée au pouvoir en 2012, avait mis en œuvre en 2018 une ambitieuse réforme constitutionnelle.
Toutefois, depuis 2019, la Géorgie fait face à une profonde crise politique après qu’un député communiste russe est intervenu au Parlement. En février 2021, l’arrestation du chef du principal parti d’opposition a provoqué la démission du Premier ministre et la formation d’un nouveau gouvernement conduit par Irakli Garibachvili.
Les efforts de médiation de l’Union européenne ont abouti le 19 avril 2021 à un accord de compromis signé par le « Rêve géorgien » et une partie de l’opposition mais le parti gouvernemental a annoncé son retrait de l’accord le 29 juillet.

Depuis cette date les tensions ont continué et se sont cristallisées autour des conditions de détention de M. Saakachvili, et de l’État de droit. Le système politique géorgien est plus que jamais marqué par une forte « polarisation » entre majorité et oppositions. La mise au vote du projet de loi sur « les agents de l’étranger », le 7 mars 2023, a suscité d’importantes manifestations et de vives réactions internationales, conduisant la majorité à retirer le projet. Le 14 décembre, l’octroi par le Conseil européen du statut de pays candidat à l’Union européenne à la Géorgie a été assorti de conditions ayant trait au cadre démocratique et à l’État de droit.

Politique étrangère

Depuis la révolution des Roses en 2003, la Géorgie a fait le choix stratégique du rapprochement avec l’Union européenne et l’OTAN. Lors du sommet de Bucarest de 2008, il a été indiqué à la Géorgie qu’elle avait à terme, vocation à rejoindre l’OTAN - organisation à laquelle le pays contribue militairement sur divers théâtres d’opération. Le rapprochement euro-atlantique a été inscrit dans la Constitution géorgienne à la suite d’un référendum organisé par le Président Mickaïl Saakachvili.
La Géorgie est ainsi membre depuis 2009 du Partenariat oriental et est régulièrement présentée comme le pays le plus avancé sur le chemin des réformes. Le 27 juin 2014, la Géorgie a signé un accord d’association avec l’Union européenne, comprenant un accord de libre-échange complet et approfondi. La libéralisation du régime des visas de court séjour avec l’espace Schengen est intervenue le 28 mars 2017. La Géorgie, membre du Partenariat pour la paix depuis 1994, a été, parmi les pays non membres de l’OTAN, le plus important fournisseur de troupes en Afghanistan. Au sommet de Bucarest de 2008, les Alliés ont déclaré que la Géorgie avait « vocation à rejoindre l’Alliance atlantique » et lui ont octroyé en 2014 un « paquet substantiel » de mesures.
A la suite du conflit de 2008, la Russie a étendu son emprise sur les provinces séparatistes d’Abkhazie et d’Ossétie du Sud, dont elle a reconnu l’indépendance et qu’elle entend progressivement détacher de la Géorgie. A cet effet, elle met en œuvre un processus actif de « frontiérisation » et signe divers accords de coopération stratégique avec les entités séparatistes. La France apporte un soutien constant à l’intégrité territoriale et la souveraineté de la Géorgie dans ses frontières internationalement reconnues.
A la suite de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, le Conseil européen du 23 juin 2022, suivant en cela les recommandations de la Commission, a décidé de reconnaître à la Géorgie « perspective européenne ». Le 14 décembre, l’octroi par le Conseil européen du statut de pays candidat à l’Union européenne à la Géorgie a été assorti de conditions ayant trait au cadre démocratique et à l’État de droit.

Situation économique

Grâce à d’importantes réformes structurelles, la Géorgie se situe dans le haut des classements internationaux, tels que Doing Business (7e en 2020). Elle s’efforce de tirer avantage de sa situation de pays de transit, notamment pour les hydrocarbures du bassin caspien. La croissance a atteint 10,2% en 2022, la plus importante de la zone Europe et Asie centrale. Le commerce extérieur géorgien est principalement tourné vers l’UE 15,5% des exports en 2022, la Russie 11,7%, la Chine 13,2%, et l’Azerbaïdjan 12%. La Turquie représente 7,6% des exports mais 17,6% des imports de la Géorgie.

La guerre en Ukraine et les sanctions imposées à la Russie ont eu pour conséquence une augmentation importante du nombre de touristes et de résidents russes dans le pays (estimée à +100 000 personnes). Cet afflux a contribué à un dynamisme économique mais également à l’inflation qui touche durement le pays (+10%) notamment dans le secteur de l’immobilier.

Mise à jour : 21.02.24

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