Présentation de la Finlande

Partager

Présentation du pays

finlande

Données générales

Nom officiel : République de Finlande
Nature du régime : République, démocratie parlementaire
Chef de l’État : M. Sauli Niinistö, élu le 5 février 2012, réélu le 28 janvier 2018
Chef du gouvernement : M. Petteri Orpo (Parti de la Coalition nationale, Kokoomus) depuis le 20 juin 2023
Fête nationale : 6 décembre (Déclaration d’indépendance, 1917)

Données géographiques

Superficie : 338 440 km²
Capitale : Helsinki (656 290 habitants)
Villes principales : Espoo, Tampere, Turku, Vantaa, Lahti, Kuopio
Langue (s) officielle (s) : finnois et suédois
Monnaie : Euro (introduit le 1er janvier 2002)

Données démographiques

Population : 5,6 M (2022)
Densité : 18,2 hab. / km² (2021)
Croissance démographique : 0,3 % (2022)
Espérance de vie : 82 ans (H : 79 ; F : 85)
Taux d’alphabétisation : 100 %
Religions : protestants luthériens (84 %), orthodoxes (1,1 %), hors confession (13 %)
Indice de développement humain (PNUD 2021) : 0,94 ; 11e rang mondial

Éléments d’actualité

Politique intérieure

Les élections législatives du 2 avril 2023 ont donné la victoire au parti de la Coalition Nationale (Kokoomus, centre-droit - PPE), suivi de près par le parti des Finlandais (extrême-droite), qui a réalisé le meilleur score de son histoire.

Les négociations menées par le parti de la Coalition nationale avec le parti des Finlandais, les chrétiens-démocrates et le parti suédophone, ont abouti à un accord pour former une coalition gouvernementale. Le 20 juin 2023, le Parlement a confirmé la coalition et le président Sauli Niinistö a désigné les nouveaux membres du gouvernement. La répartition des 19 portefeuilles ministériels vise l’équilibre entre les quatre partis de la coalition. La vice-présidente du parti de la Coalition nationale, Elina Valtonen, a été nommée ministre des Affaires étrangères, tandis que les Affaires européennes reviennent au ministre Anders Adlercreutz (parti suédophone).

Le nouveau gouvernement prévoit un durcissement sur le dossier migratoire (notamment sur les conditions pour obtenir un permis de séjour permanent, sur la citoyenneté, ou sur les prestations sociales). Le Premier ministre prévoit également un plan d’austérité de 6 Mrds €, sa principale promesse électorale.

La Finlande prévoit de porter son budget de défense à 6,19 Mrds€, soit 2,3 % du PIB. En 2022, elle avait pris la décision d’augmenter de 40 % son budget de la défense d’ici 2026, principalement pour l’acquisition de nouvelles armes et d’équipements (armes antichar, antiaériennes, missiles et munitions).

Par ailleurs, la Finlande, dotée d’une armée de 20 000 conscrits, est capable de mobiliser l’une des plus importantes armées d’Europe avec 260 000 réservistes.

Politique étrangère

Le 4 avril 2023, la Finlande est devenue le 31ème membre de l’OTAN. Il s’agit d’un véritable tournant marquant la fin de la politique de neutralité militaire en vigueur depuis la guerre froide. En 2022, la guerre en Ukraine a relancé la question d’une adhésion à l’OTAN. Le 17 mai 2022, dans le contexte de la guerre d’agression russe en Ukraine, la Finlande et la Suède ont déposé conjointement une demande d’adhésion à l’OTAN. En 2014, la Finlande avait déjà signé avec l’Alliance un partenariat très étroit favorisant une grande interopérabilité.

Politique étrangère :
S’agissant de la Russie, la Finlande a dénoncé dès 2014 l’intervention russe en Ukraine. En février 2022, Helsinki a rapidement condamné l’invasion russe et a revu sa politique à l’égard de Moscou. La Finlande a ensuite rapidement décidé l’envoi d’armes en Ukraine (fusils d’assaut, munitions et armes antichars). Les autorités finlandaises réaffirment régulièrement leur soutien à l’Ukraine "aussi longtemps que nécessaire", l’aide cumulée à Kiev en matériel de défense et humanitaire s’élevant à plus d’1,4 Mrd€.

La Finlande s’est dotée en mars 2021 d’une stratégie nationale pour l’Afrique. La priorité traditionnelle à l’Afrique de l’Est est solidement ancrée, la Finlande accueillant une diaspora importante, notamment de Somalie. Sur la base d’un partenariat équilibré, fondé sur la réciprocité et la coopération, la Finlande souhaite favoriser la stabilité, la paix et le développement socialement durable de l’Afrique. La stratégie nationale insiste sur la dimension partenariale et commerciale de la relation du pays avec le continent africain. Cette stratégie s’inscrit dans la lignée des orientations européennes.

Union européenne :
Depuis son entrée dans l’UE en janvier 1995, la Finlande se présente volontiers comme le pays nordique le plus favorable au processus d’intégration européenne.

Au second semestre 2019, la Finlande a présidé le Conseil de l’Union européenne pour la 3e fois, après 1999 et 2006. A cette occasion, Helsinki a cherché à promouvoir notamment une Europe plus durable et sociale, à soutenir l’État de droit et une politique climatique plus ambitieuse. Elle a aussi fait de l’Afrique un axe de travail important.

La Finlande, du fait de sa situation géographique et particulièrement de sa longue frontière avec la Russie, est mobilisée en faveur du renforcement de l’Europe de la défense. Elle est un des principaux contributeurs aux missions et opérations de la PSDC (Politique de sécurité et de défense commune), participant à 11 des 15 missions et opérations. Elle a également rejoint en novembre 2018 l’Initiative européenne d’intervention (IEI) et participe aux groupes de travail sur le Sahel (v. supra) et la mer Baltique.

Relations avec l’ONU :
La Finlande est très attachée au multilatéralisme et à un ordre international régi par des règles. Elle participe aux opérations de maintien de la paix, essentiellement dans le cadre de l’ONU et est présente dans le cadre de l’OSCE (missions de terrain). Le pays siège au Conseil des droits de l’Homme pour la période 2022-2024, où il promeut les droits des femmes et des jeunes filles, le changement climatique, l’éducation et les nouveaux défis du numérique. En outre, la Finlande, qui anticipe une candidature en tant que membre non-permanent du CSNU pour le biennum 2029-2030, soutient le projet de réforme des institutions de l’ONU mené par le SGNU. La Finlande présidera l’OSCE en 2025 (50 ans après l’Acte final d’Helsinki de 1975).

Enjeux globaux-changement climatique :
La Finlande est mobilisée au niveau international dans la lutte contre le changement climatique. Le pays s’est fixé nationalement un objectif de neutralité carbone d’ici à 2035.

Politique régionale :
La Finlande cherche à développer une politique régionale qui favorise le multilatéralisme. Bien qu’État non-côtier, un tiers de son territoire se trouvant au nord du cercle polaire, la Finlande considère la région arctique comme un enjeu de politique intérieure d’un point de vue économique, environnemental, sociétal et scientifique. Elle préside le Conseil Euro-Arctique de la mer de Barents (2021-2023) et participe au Conseil de l’Arctique ainsi qu’au Forum arctique. Elle a par ailleurs présidé en 2022 le Conseil nordique, forum de coopération pour les institutions parlementaires des pays nordiques.

Face à l’émergence de la Chine comme deuxième puissance économique mondiale, et l’accroissement de sa présence en Arctique, la Finlande cherche à rééquilibrer sa relation avec la Chine. Elle a mis à jour son plan d’action gouvernemental sur la Chine en 2021, en cohérence avec la stratégie de l’UE vis-à-vis de ce pays. Ce document promeut une coopération basée sur le dialogue, la continuité, la cohérence et les valeurs.

Situation économique

PIB (en Mds €, prix courants) : 297,3 (2022)
PIB par habitant (en €) : 48 380 € (2022)
Croissance du PIB : 2 % (2022)
Taux de chômage : 6,8 % (2022)
Dette publique (en % du PIB) : 73,3 % (2022)
Balance commerciale : -10,6 Mds € (2022)
Principaux partenaires commerciaux : Allemagne, Suède, Russie, Etats-Unis, Pays-Bas et Chine

Le secteur tertiaire est le domaine d’activité le plus important dans le PIB finlandais (68,7 % en 2021), suivi du secteur secondaire (industrie et construction : 28,5 % en 2021). Les services emploient le plus d’actifs (74,2 % des actifs employés en 2020), suivis de l’industrie (14,2 % en 2020).
La crise sanitaire a moins affecté l’économie finlandaise en 2020 (-2,3% et recul important des exportations, entre -14 % et -16 %) que celle des autres pays de la zone euro (une moyenne de -6,4% selon la Commission européenne). La reprise pour 2021 a été d’autant plus modeste (+3,5% en Finlande contre 5,4% dans l’UE). Parallèlement, la situation des finances publiques s’est dégradée, avec un niveau de dette publique à 72,6 % du PIB en 2021 (contre 64,9% du PIB pré-COVID en 2019). En revanche, le déficit budgétaire reste relativement contenu (-2,7% en 2021 et -0,8% en 2022). Dans un contexte marqué par le conflit en Ukraine et une inflation élevée, l’indice de confiance des consommateurs finlandais était, en juin 2023, au niveau le plus bas jamais enregistré depuis 1995 (-14,3 contre une moyenne de -1,8).

Le nouveau gouvernement n’a pas remis en cause l’objectif climatique du gouvernement précédent de neutralité carbone en 2035. Le réacteur nucléaire (EPR) d’Olkiluoto-3 (OL3), construit par Areva S.A. en consortium avec Siemens pour le compte de l’électricien finlandais TVO, est en service depuis décembre 2022. Combiné à la production d’énergie éolienne, le projet a vocation à contribuer à l’autosuffisance du pays en électricité d’ici 2024.

Sanctions russes – La dépendance énergétique de la Finlande à la Russie s’est réduite depuis 10 ans : elle est aujourd’hui estimée à 42% (contre 61% en moyenne pour l’UE). Elle est dépendante de l’approvisionnement en pétrole russe à hauteur de 75%, mais l’est bien moins dans le domaine du gaz (le gaz représente seulement 6% de sa consommation énergétique totale). Les principales entreprises finlandaises touchées par le retrait du marché russe sont l’énergéticien Fortum et la compagnie aérienne Finnair, toutes deux détenues à plus de 50% par l’Etat.

Mise à jour : 26.10.23

Informations complémentaires