Présentation de la République de Corée

Partager

Présentation du pays

Données générales

CORÉE DU SUD {JPEG}

Nom officiel : République de Corée
Nature du régime : Régime présidentiel
Chef de l’Etat : M. LEE Jae-myung, président de la République (depuis le 4 juin 2025)
Chef du Gouvernement : M. KIM Min-seok, Premier ministre
Fête nationale : 3 octobre (fondation du royaume de Joseon, en 2 333 av. J-C)

Données géographiques

Superficie : 99.618 km² (hors zone démilitarisée)
Capitale : Séoul
Villes principales : Busan, Incheon, Daegu, Daejeon, Gwangju
Langue officielle : coréen
Monnaie : Won

Données démographiques

Population : 51,6M (2024, Banque mondiale)
Densité : 523 hab/ km² (2024, ONU)
Croissance démographique : -0,15% (2024, Banque mondiale)
Espérance de vie : 87,3 ans (femme), 81,3 ans (homme) (2024, ONU)
Taux d’alphabétisation : 98,8% (2018, UNESCO)
Religions : sans religion (56%), protestantisme (20 %), bouddhisme (15 %), catholicisme (8 %), confucianisme, chamanisme, islam (Bureau national des Statistiques, 2015)
Indice de développement humain (IDH) : 0,929 (2022, ONU)

Elements d’actualité

Politique intérieure

Le pays a connu une grave crise interne en décembre 2024 avec la proclamation de la loi martiale par le président Yoon Suk-yeol, mesure très rapidement levée par les parlementaires. Cet épisode a conduit à la destitution du président Yoon, puis à la tenue d’une élection présidentielle anticipée le 3 juin 2025, remportée largement par le leader de l’opposition démocrate Lee Jae-myung, qui a récolté 49,4% des voix contre 41,2% pour son principal opposant du parti conservateur (Parti du Pouvoir du Peuple). Le taux de participation a été de 79,4%, le plus haut en 28 ans.

Le président Lee bénéficie d’une majorité au Parlement au moins jusqu’aux prochaines élections législatives en avril 2028, son parti (Parti Démocrate) disposant à lui seul de 161 sièges sur 300. Parmi ses priorités devraient figurer la protection des intérêts nationaux, notamment dans le contexte post-crise et dans celui des négociations commerciales avec les Etats-Unis. Des investissements importants dans l’intelligence artificielle sont prévus, la Corée entendant se placer parmi les tous premiers acteurs mondiaux du secteur. Le président devrait également mettre l’accent sur la protection de l’environnement et le soutien à l’industrie culturelle, pour entretenir et développer le soft power coréen.

Politique étrangère

L’alliance militaire avec les États-Unis conclue en 1953 demeure le pilier central de la politique étrangère coréenne, pour des raisons à la fois économiques (accord de libre-échange conclu entre les deux pays) et sécuritaires (la Corée du Sud est sous le « parapluie nucléaire » américain, 28 500 soldats américains y sont stationnés).

Le président Lee devrait poursuivre la politique de son prédécesseur visant à opérer un rapprochement avec le Japon et développer le cadre trilatéral Etats-Unis – Japon – Corée du Sud. S’agissant de la Corée du Nord, la nouvelle administration a montré des signes d’ouverture par rapport à la politique de fermeté menée par l’ancien président Yoon. Avec la Chine, le premier partenaire commercial de la Corée (en tant que fournisseur et client), le président Lee entend renforcer la coopération bilatérale et les liens de bon voisinage, y compris entre les populations.

La Corée du Sud est membre de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), du G20 et de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE). Elle a rejoint l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) en qualité d’État observateur en novembre 2016. En accord avec l’ambition exprimée de devenir un « Etat-pivot mondial », elle entend jouer un rôle plus actif sur les enjeux globaux (opérations de maintien de la paix, climat, droits de l’homme, développement), en adéquation avec ses moyens et son poids économique. Elle héberge le Fonds vert pour le climat et a ratifié l’Accord de Paris ainsi que l’accord BBNJ.

Son aide publique au développement (APD) augmente (+30% en 2024) et se diversifie géographiquement, vers l’Afrique et le Pacifique insulaire.

Situation économique

Membre des Pays les moins avancés en 1960, la Corée fait aujourd’hui partie des pays – avec États-Unis, Japon, Royaume-Uni, Allemagne, Italie et France – de plus de 50 M d’habitants ayant un PIB/h supérieur à 30 000 USD. La Corée est la 14ème e économie mondiale et la 8ème puissance exportatrice (632 Mds USD en 2023).

La Corée tient sa force économique de son industrie, qui représente quelques 32% de son PIB, soit la part la plus importante parmi les pays développés. L’appareil industriel, structuré autour de grands conglomérats (chaebols), a opéré une remontée de filières, accélérée au cours des dernières décennies. D’abord pays-atelier, la Corée s’est ensuite tournée vers l’industrie lourde, comme en témoigne l’importance de son industrie navale, de la construction ou du secteur automobile. L’industrie électronique, incarnée par des entreprises d’ampleur mondiale comme LG et Samsung, a par la suite pris le relais comme principal moteur de croissance de l’économie coréenne.

D’abord spécialisée dans les biens de consommation (écrans, puis smartphones), l’industrie électronique coréenne, au fur et à mesure des délocalisations des chaînes de production des grands groupes, s’est spécialisée sur des biens intermédiaires à haute valeur ajoutée, utilisés dans l’ensemble des chaînes de production mondiales, comme les semi-conducteurs (circuits intégrés, dans le cas coréen essentiellement les puces et cartes mémoires). Ce dynamisme est soutenu par un effort de recherche et développement (R&D) très important, qui fait de la Corée le deuxième pays le plus dépensier au monde en proportion du PIB en 2023 (4,96 %). Samsung est la 6ème entreprise la plus dépensière en R&D au monde en valeur absolue (près de 24 Md USD en 2024).

Forte de cette puissance industrielle, la Corée du Sud a connu une croissance moyenne de plus de 3 % au cours des années 2010. La croissance coréenne en 2024 s’élevait à 2 %. Grâce à ce dynamisme et à ces fondamentaux solides, l’économie sud-coréenne a fait preuve d’une remarquable résilience face à la crise sanitaire. Toutefois la dette publique devrait continuer à augmenter jusqu’en 2025 (58,8 %) et le pays fait face à des défis d’importance (crise démographique, pollution).

La Corée poursuit son ouverture commerciale en multipliant les accords de libre-échange (ALE), qui pourraient à terme couvrir presque 90 % de ses échanges. La Corée est ainsi le 1er pays à avoir conclu un ALE avec les 3 principales puissances économiques mondiales : Union européenne (UE), États-Unis et Chine. C’est aussi le 1er partenaire commercial d’envergure avec lequel la Chine a signé un accord de libre-échange, en 2015. L’accord de libre-échange entre la Corée et l’UE, en vigueur depuis 2011, a permis d’éliminer plus de 99 % des droits de douane et a bénéficié au commerce bilatéral entre la France et la Corée.

Mise à jour : 22.07.2025

Informations complémentaires