Mozambique

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Province de Cabo Delgado - Menaces terroriste et d’enlèvement

(Publié le 14/02/2024)

En raison de la présence d’une menace terroriste et d’enlèvement dans les villes de Mocimboa da Praia, de Pemba et de Palma, il est fortement déconseillé de se rendre dans ces villes ainsi que de circuler sur les voies routières connectant ces localités.

Situation sécuritaire

(Publié le 12/01/2024)

Il est rappelé que dans un contexte d’intensification de la menace terroriste dans le Cabo Delgado, des attaques jihadistes sont à craindre dans le secteur de Mocimba da Praia et Palma. Il existe par ailleurs un risque élevé d’embuscades sur les principales voies routières de la région.

Pour rappel, toute la province du Cabo Delgado, y compris la ville de Pemba, est "formellement déconseillée" (en rouge sur la carte des niveaux de vigilance). Compte tenu du risque terroriste qui reste très élevé dans cette zone, les personnes susceptibles de s’y trouver sont invitées à se signaler sans délai auprès de l’ambassade de France à Maputo et à s’enregistrer sur le fil d’Ariane. »
Après les attaques terroristes de grande ampleur qui avaient été menées en 2021, notamment contre les villes de Mocimboa da Praia et de Palma, et la poursuite en 2022 et 2023 des actions terroristes dans plusieurs zones de la province du Cabo Delgado et du nord de Nampula, la situation sécuritaire reste dégradée. De très nombreuses personnes ayant fui les zones visées par les terroristes demeurent encore déplacées dans la province.

De plus, suite aux actions ayant coûté la vie l’année dernière à plusieurs personnes dans le nord de la province de Nampula, et celle ayant visé la mission catholique de Chipene, il est fortement recommandé de ne pas se rendre dans les districts de Mecurubi, Errâti, Memba, Nacarôa, Muecate (partie sud), Monapo (zone nord), Meconta (zone nord), Nampula (zone nord) et Nacala (ville de Nacala exceptée), et de ne pas utiliser les axes routiers situés au nord de l’axe principal Nampula-Nacala.

Urgence Attentat – Vigilance renforcée pour les ressortissants français à l’étranger

(Publié le 15/10/2023)

Compte tenu du relèvement, sur l’ensemble du territoire national, de la posture du plan Vigipirate au niveau Urgence attentat, une vigilance renforcée est recommandée à l’ensemble de nos ressortissants résidant ou de passage dans les pays du Moyen-Orient, en Afrique du Nord et en Afrique de l’Est.

Sécurité

Risques encourus et recommandations associées

Terrorisme

Le risque terroriste au Mozambique est élevé dans le nord-est du pays et s’est amplifié. Depuis octobre 2017, de nombreuses attaques de nature terroriste, menées par un mouvement armé djihadiste, autoproclamé Etat islamique au Mozambique en 2022, ont lieu dans la province de Cabo Delgado. Ces attaques se sont étendues sporadiquement aux provinces voisines de Niassa et de Nampula. Des opérations des forces de sécurité et militaires mozambicaines sont menées dans le Cabo Delgado depuis 2020, appuyées par des forces africaines du Rwanda et de la SADC depuis 2021. La situation sécuritaire tend à s’aggraver. Dans ce contexte, le risque d’enlèvement doit également être pris en compte.

Délinquance de droit commun

Les agressions et les vols à main armée (objets personnels, véhicules, cambriolages de logements), de jour comme de nuit, sont occasionnels à Maputo et dans les principaux centres urbains. Toutefois, la fréquence de ces actes malveillants augmente à l’approche des fêtes de fin d’année. De plus, la crise économique conséquence de l’épidémie de Covid-19 provoque une augmentation sensible du nombre des vols.

La pratique du car-jacking est devenue plutôt rare.

La pratique des enlèvements contre rançons est récurrente à Maputo et dans les principaux centres urbains (notamment à Beira). À ce stade, les étrangers résidant au Mozambique et les touristes ne sont pas visés, mais le risque d’être victime de ce type de crime ne peut pas être écarté. Il est recommandé aux Français de signaler à l’ambassade de France tout incident ou toute menace dont eux ou leurs proches pourraient faire l’objet au Mozambique (appels anonymes, SMS, courriels). Des mesures de précaution (variation des itinéraires, renforcement de la protection personnelle, communication des déplacements à des proches) sont recommandées.

Risque routier

Les accidents graves de la circulation, dus au mauvais état du réseau routier, à l’imprudence des conducteurs, au manque d’entretien de certains véhicules ou à la traversée d’animaux domestiques ou sauvages, sont nombreux. Les dépassements sont souvent dangereux, en raison du non-respect de la distance de sécurité, d’un usage rare des clignotants et des risques inconsidérés pris par les automobilistes (dépassements malgré la présence de véhicules en face, forçant les autres automobilistes à rouler sur la bande d’arrêt d’urgence). Pour rappel, la conduite est à gauche au Mozambique.

La conduite de nuit est à éviter absolument en dehors des agglomérations (nombreux piétons et animaux traversant la route). Pour voyager en toute sécurité, il est recommandé de ne pas envisager d’étapes de plus de 500 km en une seule journée, de manière à arriver à destination avant la tombée de la nuit. De juin à août, la nuit tombe vers 17h30. Il est également conseillé d’éviter d’emprunter les « chapas », transports collectifs privés, tant pour le mauvais état des véhicules que pour la conduite dangereuse de leurs chauffeurs.

La présence de nombreux camions non bâchés transportant des matériaux de construction entraîne un risque important d’impact ou de fissure sur le pare-brise des véhicules. Il est conseillé de garder ses distances par rapport aux poids lourds et autres véhicules, en particulier sur les routes jonchées de petites pierres ou en travaux.

La pratique du vélo sur les routes du Mozambique, hors agglomérations, est fortement déconseillée sur tout type de route.

Piraterie maritime

Les attaques de pirates sont un phénomène rare dans le canal du Mozambique. Plusieurs cas ont toutefois été recensés à l’encontre de voiliers. Il est recommandé à tous les bateaux de se conformer aux « Best Management Practices » et de s’enregistrer auprès du centre pour la sécurité maritime (corne de l’Afrique) d’EUNAVFOR.

La navigation vers l’océan Indien en général demeure dangereuse, notamment à cause d’actes ponctuels de piraterie.
Il est recommandé de signaler tout projet de déplacement par voie maritime dans la région et de rejoindre la coopération maritime volontaire en transmettant sa position et ses intentions à :

État-major ALINDIEN COMFOR EAU : par téléphone +971 74 265 21 265 ou par courriel à alindien-comfor-eau-marsec.contact.fct chez intradef.gouv.fr ou alindien-marsec.operateur.fct chez def.gouv.fr

Voir également la fiche thématique Piraterie maritime de ce site.

Par ailleurs, les archipels de Quirimba (Ibo) et au large de Palma (province du Cabo Delgado) ont fait l’objet de plusieurs attaques meurtrières et provoqué la fuite de dizaines de milliers d’habitants (cf. risque terroriste).

Risques naturels

La saison cyclonique court généralement du mois de décembre à mars au Mozambique et concerne toute la côte. Pendant cette période, les inondations sont fréquentes dans les vallées des principaux fleuves, le Zambèze, le Save et le Limpopo notamment. Il convient de se tenir informé de la situation et de suivre les recommandations de la fiche risque climatique. Il est également conseillé de s’informer des conditions météorologiques sur l’ensemble du territoire auprès de l’Agence nationale de météorologie (en portugais).

Zones de vigilance

Zones formellement déconseillées (en rouge sur la carte)

L’extrême nord du pays connait, depuis octobre 2017, un grand nombre d’attaques terroristes, d’inspiration islamiste, revendiquées par l’Etat Islamique au Mozambique. Des opérations militaires sont menées sur une large portion du territoire du Cabo Delgado. En dépit des offensives des forces de l’ordre mozambicaines et des forces armées du Rwanda et de la SADC, des groupes restent actifs, se déplaçant régulièrement et changeant régulièrement de mode opératoire.

Plusieurs attaques visent autant les symboles de l’État (bâtiments publics, forces de sécurité) que les populations civiles (massacres, pillages, kidnappings…). Mais leurs actions concernent également les axes principaux de jour comme de nuit, et la zone de cabotage maritime.

Par conséquent, il est formellement déconseillé de se rendre dans l’ensemble de la province du Cabo Delgado, y compris son chef-lieu Pemba, ainsi que dans le tiers Est de la province du Niassa et le long de la frontière avec la Tanzanie, jusqu’au Malawi. Il est également formellement déconseillé de séjourner dans les îles au large de ces districts (Ibo et Quirimbas).

Dans la province de Nampula, il est formellement déconseillé de se rendre dans les districts de Memba, Errâti, Mecuburi, Lalaua et Nacaroa ainsi que la partie nord des districts de Nampula, Monapo, Meconta et Nacala, et la partie sud de Muecate.

Zones déconseillées sauf raison impérative (en orange sur la carte)

Des incursions djihadistes ont eu lieu dans les provinces limitrophes de Niassa et de Nampula.

Sont déconseillés sauf raison impérative :

  • la partie occidentale de la province du Niassa ;
  • les districts de Nacala (Sud), Monapo (Sud), Mossuril, Muecate (Nord), , Nampula (Sud), Ribaue et Malima (y compris les villes de Nampula et Nacala) dans la province de Nampula.

En cas de déplacement pour raison impérative, il convient de prendre des mesures de sécurité adaptées à ce type de menace.

Zone de vigilance renforcée (en jaune sur la carte)

En dehors des zones mentionnées ci-dessus, le reste du pays est en vigilance renforcée.

Dans les parcs et réserves naturelles, des accidents peuvent survenir en raison de la présence d’animaux dangereux. Les risques routiers (comportements imprudents de certains automobilistes, état du réseau routier dégradé en dehors des grandes villes) sont d’autant plus importants que les services de secours ne sont pas en capacité d’intervenir rapidement. Les services de santé, insuffisamment présents sur l’ensemble du territoire et peu développés, ont une capacité de prise en charge limitée.

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Dernière actualisation le 6/10/2022, toujours en vigueur le 19/03/2024

Recommandations générales

Il est recommandé de :

  • limiter les déplacements en ville à pied la nuit, y compris dans les quartiers résidentiels ;
  • se déplacer avec une copie authentifiée de son passeport ou de son document mozambicain (DIRE). Des amendes peuvent être dressées pour défaut de papier d’identité ;
  • redoubler de prudence lors des déplacements à pied dans toutes les zones de la capitale, en particulier : Avenida Marginal (front de mer en centre-ville), Avenida Friedrich Engels (parallèle à l’avenue Nyerere) et quartier portuaire de la Baixa (notamment les abords du Jardim Tunduru) ;
  • ne pas porter d’objets de valeur (appareils photos, caméras, etc.), en particulier dans les lieux publics (marchés, plages, restaurants, etc.) ;
  • circuler avec les portières verrouillées et les vitres fermées ;
  • éviter les déplacements en véhicule la nuit en dehors des agglomérations ou dans des lieux isolés en ville ;
  • ne pas se promener seul la nuit sur les plages.

Activités sportives à risque

Baignade en mer

La baignade n’est en général pas surveillée au Mozambique, alors qu’elle est souvent dangereuse (courants forts, vagues en rouleaux). Il est conseillé aux baigneurs de rester le plus près possible des côtes. Des attaques de requins peuvent se produire exceptionnellement.

Entrée / Séjour

Mesures liées à la Covid-19

Des annonces ont été faites récemment par voie de presse par les autorités mozambicaines prévoyant la fin prochaine des restrictions d’ordre sanitaire, et la fin de l’obligation de présenter un certificat de vaccination contre la COVID-19 ou d’un test PCR négatif de moins de 72 heures. Un décret d’application est en cours de rédaction.

Dans l’attente de la publication du décret et son entrée en vigueur, et bien que des consignes semblent avoir été données aux postes de frontière, il est recommandé aux voyageurs entrant au Mozambique de pouvoir présenter un certificat de vaccination (pass sanitaire européen) contre la COVID-19 ou un test PCR négatif de moins de 72 heures pour toutes les personnes de plus de 11 ans.

Il en va de même pour les voyageurs souhaitant franchir les frontières terrestres à plusieurs reprises (vers l’Afrique du Sud et l’Eswatini), ou qui doivent effectuer un court séjour dans l’un de ces deux pays voisins, le test PCR demeurant valable 7 jours à compter de la date du prélèvement.

Formalités d’entrée

Passeport

Le passeport doit être valide 6 mois au-delà de la date de fin de séjour.

Afin d’éviter des difficultés aux frontières lors de l’apposition des visas d’entrée et de sortie, le passeport doit disposer d’au moins 2 pages vierges à la demande des autorités mozambicaines.

Visa

De nouvelles dispositions concernant les courts séjours au Mozambique pour les ressortissants français détenteurs d’un passeport de tourisme sont entrées en vigueur le 1er mai 2023 (décret 10/2023 du 31 mars 2023).

En provenance de France métropolitaine par la voie aérienne, pour une période de 30 jours, dans un but touristique ou professionnel, les voyageurs français doivent :

Le voyageur doit être en possession :

  • d’un billet d’avion retour ;
  • d’un justificatif d’hébergement.

Si « pour une raison valable » le voyageur souhaite prolonger de 30 jours supplémentaires son séjour, la demande doit être faite à travers la plateforme internet dédiée ou auprès de la direction régionale des services de migration où il réside, contre paiement.

Pour tout autre motif de séjour que les deux précédents, un visa doit être sollicité auprès de l’ambassade du Mozambique à Paris (82, rue Laugier - 75017 Paris - Tél. : +33 1 47 64 91 32).

Le visa demeure obligatoire pour tout type de passeports diplomatiques et de service et doit être demandé auprès de la représentation diplomatique ou consulaire mozambicaine compétente selon la résidence du titulaire. En France, il convient de s’adresser à l’ambassade du Mozambique à Paris (82, rue Laugier - 75017 Paris - Tél. : +33 1 47 64 91 32).

L’obtention d’un visa à la frontière mozambicaine (y compris dans l’un des aéroports internationaux du pays) reste possible, mais elle est réservée aux ressortissants de pays sur le territoire duquel il n’existe pas de représentation diplomatique ou consulaire mozambicaine. Le visa est alors limité à une seule entrée pour une période de 30 jours maximum. Son coût est de 2 085 MZN (environ 60 euros).

Si le visa doit expirer pendant le séjour, il conviendra de le faire proroger dans le consulat mozambicain le plus proche (Mbabane en Eswatini ou Nelspruit en Afrique du Sud), sous peine d’une amende de 50 dollars américains par jour de séjour irrégulier.

L’obtention de visas aux frontières nord (Tanzanie et Malawi) et ouest (Zambie et Zimbabwe) du pays étant souvent très problématique, il est recommandé de se munir d’un visa auprès des représentations mozambicaines dans les pays concernés avant de se présenter à ces frontières.

Les postes frontières terrestres sont en général ouverts de 6h à 18h. Celui de Ressano Garcia (frontière avec l’Afrique du Sud) est ouvert de 6h à 24h. Ceux de Namaacha et Goba (frontière avec l’Eswatini) le sont de 6h à 20h. Le poste de Ressano Garcia connaît à certaines périodes de l’année (Noël et Nouvel An notamment) des pics d’affluence qu’il est préférable d’éviter.

Les Français résidant à La Réunion et à Mayotte peuvent demander un visa à la frontière, en fournissant les documents suivants :

  • preuve de résidence à La Réunion ou à Mayotte (avec traduction le cas échéant en portugais) ;
  • billet aller-retour ;
  • lettre d’invitation ou réservation d’hôtel.

Réglementation douanière

Les voyageurs peuvent entrer librement sur le territoire mozambicain avec les biens suivants :

  • tabac : 400 cigarettes ou 100 petits cigares ou 50 cigares ou 250 g de tabac ;
  • 2,25 litres de vin et 1 litre d’autres boissons alcoolisées ;
  • 50 ml de parfum ;
  • tout article dont la valeur n’excède pas 50 dollars.

Les autres articles et biens doivent être déclarés. Les narcotiques et le matériel pornographique sont interdits. Le transport d’armes nécessite une licence spéciale.
Les voyageurs se rendant au Mozambique doivent obtenir à la frontière une licence d’importation temporaire de leur véhicule, à conserver tout au long de leur séjour.

Santé

Un séjour à l’étranger implique pour tout voyageur de prendre certaines précautions de santé. La rubrique ci-dessous mentionne les indications essentielles. Elles ne dispensent toutefois pas le voyageur d’une consultation chez son médecin traitant et/ou dans un centre hospitalier spécialisé dans la médecine des voyages (ceci suffisamment longtemps avant le départ pour permettre, le cas échéant, les rappels de vaccins).

Avant le départ

Frais d’hospitalisation et dépenses de santé

Afin de faire face aux frais d’hospitalisation et aux dépenses de santé parfois très élevés à l’étranger, il est impératif de disposer d’un contrat d’assistance ou d’une assurance permettant de couvrir tous les frais médicaux (chirurgie, hospitalisation, etc.) et de rapatriement sanitaire, au risque de ne pas avoir accès aux soins, y compris en cas d’urgence vitale. Ces frais ne pourront en aucun cas être pris en charge par l’ambassade ou les consulats généraux de France sur place.

Les infrastructures de santé du pays sont très pauvres, surtout en province, et les médecins sont peu nombreux. Toute intervention médicale sérieuse doit, si possible, être réalisée à l’étranger (l’Afrique du Sud est la destination conseillée la plus proche).

À Maputo, les principales structures hospitalières sont :

  • ICOR, 1111 avenida Kenneth Kaunda. Téléphone 21.41.63.47 / 21.41.60.72, 74, 75
  • Hospital Privado rua do Rio Inhamiara, Sommerschield II. Téléphone 21.24.29.00 / 21.49.36.80 / 21.48.39.05
  • Clinica de Sommerschield / policlinicas de Moçambique, rua Pereira do Lago. Téléphone 21.49.39.24/5/6

Recommandations pour sa santé

Consulter si besoin son médecin traitant ou un centre de vaccinations internationales pour faire une évaluation de son état de santé et bénéficier de recommandations sanitaires, notamment sur les vaccinations. Consulter éventuellement son dentiste avant le départ.

Constituer sa pharmacie personnelle en conséquence et n’emporter que les médicaments nécessaires ; ne jamais consommer des médicaments achetés dans la rue (risque élevé de contrefaçons). Pour plus d’informations, consulter la fiche Infos pratiques.

Vaccinations

  • Voyager avec son carnet de vaccinations, qui peut être demandé et contrôlé lors du passage de la frontière à l’aéroport.
  • La vaccination contre la fièvre jaune est obligatoire uniquement pour les personnes ayant transité ou séjourné dans l’un des 42 pays suivants : Angola, Bénin, Bolivie, Brésil, Burkina Faso, Burundi, Cameroun, Congo, Colombie, Côte d’Ivoire, Équateur, Éthiopie, Gabon, Gambie, Ghana, Guyana, Guinée Conakry, Guinée-Bissao, Guinée équatoriale, Kenya, Libéria, Mali, Mauritanie, Niger, Nigéria, Ouganda, Panama, Pérou, République centrafricaine, République démocratique du Congo, Rwanda, Somalie, Sao Tomé-et-Principe, Sénégal, Sierra Leone, Soudan, Suriname, Tanzanie, Tchad, Togo, Trinité-et-Tobago et Vénézuéla.
  • La mise à jour de la vaccination diphtérie-tétanos-poliomyélite (DTP) est recommandée. Devant la recrudescence des cas de rougeole, il est fortement recommandé de mettre à jour le vaccin rubéole-oreillons-rougeole (ROR).
  • La vaccination antituberculeuse est également souhaitable.
  • En fonction des conditions locales de voyage, les vaccinations contre la fièvre typhoïde et les hépatites virales A et B (contamination lors de soins médicaux, dentaires ou par voie sexuelle) peuvent être recommandées.
  • Il est préférable d’être vacciné contre la méningite bactérienne A + C + Y + W135.
  • La vaccination contre la rage peut également être proposée dans certains cas, en fonction des conditions et lieux de séjour, en raison de la présence de nombreux animaux sauvages dans le pays (y compris les chauves-souris), surtout pour les voyageurs souhaitant visiter les réserves naturelles. Demander conseil à son médecin ou à un centre de vaccinations internationales.

Risques sanitaires

Maladies transmises par le moustique

Paludisme

Le paludisme (ou malaria) est une maladie parasitaire (potentiellement grave) transmise par les piqûres de moustiques. Il existe deux formes de prévention complémentaires du paludisme : la protection contre les moustiques et le traitement médicamenteux. Les mesures classiques de protection contre les moustiques durant la soirée et la nuit sont fortement recommandées (cf. ci-après).
S’agissant du traitement médicamenteux, il convient de s’adresser avant le départ à son médecin traitant ou à un centre hospitalier spécialisé dans la médecine des voyages. Le traitement devra être poursuivi après le retour en France, pour une durée variable selon le produit utilisé.
Pendant votre séjour, et dans les deux mois qui suivent votre retour, en cas de fièvre, un avis médical doit être pris rapidement, pour mettre en œuvre dès que possible un traitement antipaludique éventuel.

Dengue

La transmission de la dengue s’effectue par l’intermédiaire de moustiques infectés. Les symptômes de la maladie s’apparentent à ceux de la grippe (forte fièvre, douleurs articulaires, maux de tête). Il n’existe actuellement pas de traitement préventif contre l’infection de la dengue, mais un vaccin est en cours de développement. En cas de fièvre, un avis médical doit être pris rapidement. La prise en charge est donc avant tout symptomatique et repose sur la prise d’antalgiques à base de paracétamol et le repos. Il faut impérativement éviter la prise d’aspirine et d’anti-inflammatoire. La prévention individuelle repose donc essentiellement sur les moyens de protection contre les piqûres de moustiques (cf. ci-après).

Chikungunya

La transmission du Chikungunya est possible. Il n’existe actuellement pas de traitement préventif pour ces maladies. La prévention individuelle repose donc essentiellement sur les moyens de protection contre les piqûres de moustiques (cf. ci-après). En cas de fièvre, un avis médical doit être pris rapidement.

Mesures générales de prévention pour se protéger des moustiques
  • Porter des vêtements couvrants, amples, légers, de couleur claire ;
  • Utiliser des produits répulsifs cutanés : voir à ce sujet les recommandations du ministère des Solidarités et de la Santé (PDF - 78.3 ko) et de l’Institut Pasteur (PDF - 1.21 Mo) ;
  • Protéger son logement (moustiquaires, diffuseurs électriques, serpentins, climatisation, etc.) ;
  • Détruire les sites potentiels de reproduction des moustiques (récipients d’eau stagnante comme les soucoupes sous les pots de fleurs, les gouttières, les pneus, etc.).

Autres maladies

Poliomyélite

Il est fortement recommandé d’être à jour de sa vaccination et de consulter son médecin traitant ou un centre de vaccination internationale avant le départ. L’Organisation mondiale de la Santé recommande aux voyageurs souhaitant se rendre dans ce pays de disposer d’un certificat de vaccination contre la poliomyélite datant de moins de 12 mois (à inscrire sur un certificat de vaccination internationale).

Choléra

Il existe un risque de contamination dans les banlieues et les régions les plus défavorisées et isolées, avec des poussées cycliques en particulier dans la province de Sofala (Beira), de Maputo et à Nampula. Le choléra est une infection digestive bactérienne qui se transmet par ingestion d’aliments mal cuits (fruits de mer, par exemple) ou souillés (fruits et légumes) et ingestion d’eau contaminée.

Les personnes présentant les signes de l’affection (diarrhée liquide, vomissements, fièvre et faiblesse générale) doivent consulter un médecin en urgence.

Dans ce contexte, il est recommandé de :
• Se laver fréquemment les mains à l’eau et au savon de préférence ou avec une solution hydro-alcoolique ;
• Boire abondamment de l’eau embouteillée ou traitée ;
• Laver les fruits et légumes avec de l’eau chlorée ;
• Consommer des aliments cuits de préférence ;
• Se rendre à l’hôpital pour consulter en urgence en cas d’apparition de symptômes
Pour plus d’informations, consulter le site de l’Institut Pasteur , de Santé Publique France et de l’OMS.

Rage

La rage est une maladie virale transmissible accidentellement à l’humain par un mammifère atteint du virus par morsure ou léchage d’une muqueuse. La mortalité est très élevée en l’absence de prise en charge médicale rapide ; il n’existe aucun traitement curatif de la rage déclarée. La vaccination préventive (en pré-exposition) avant un séjour en zone exposée peut être recommandée et nécessite une consultation médicale préalable.

Fièvre typhoïde

La fièvre typhoïde est une maladie bactérienne liée aux salmonelles. Les symptômes associent notamment une forte fièvre et des troubles digestifs. Ils imposent une consultation médicale urgente car des complications graves sont possibles. La prévention repose sur la vaccination, recommandée, et sur les précautions liées à l’hygiène alimentaire.

Infection par le virus HIV - IST

Concernant les infections sexuellement transmissibles, il est recommandé de prendre toutes les précautions d’usage en la matière et d’éviter les comportements à risque. En cas d’exposition accidentelle, certaines structures permettent de recevoir des soins et d’effectuer rapidement un dépistage (voir liste des numéros utiles).

Mesures d’hygiène alimentaire

Se préserver des contaminations digestives ou de contact :

  • Se laver les mains régulièrement avec des solutions de lavage hydro-alcooliques, surtout avant et après les repas et le passage aux toilettes ;
  • Veiller à la qualité des aliments et surtout à leur bonne cuisson ;
  • Éviter la consommation de produits alimentaires (poisson, viande, volaille, lait) crus ou peu cuits ;
  • Peler les fruits et légumes, ou bien les laver (à l’eau saine) ;
  • Éviter les crudités, coquillages, plats réchauffés et buffets froids ;
  • Ne boire que de l’eau et des boissons encapsulées, ou de l’eau rendue potable (filtration, ébullition ou, à défaut, produit désinfectant) ;
  • Éviter les glaçons et glaces, ainsi que la consommation de jus de fruits frais, de légumes crus et de fruits non pelés. Ne consommer le lait que pasteurisé ou bouilli ;
  • Éviter les contacts avec des personnes malades ;
  • Respecter les règles d’hygiène de base et nettoyer avec attention les cuisines, salles de bain et WC.

Quelques règles simples

  • Éviter les baignades dans les eaux stagnantes (risque d’infection parasitaire) ;
  • Éviter de marcher pieds nus sur le sable (lacs et rivières) et les sols humides ;
  • Se tenir à distance des cadavres d’animaux, des animaux et de leurs déjections.
  • Ne pas approcher les animaux errants et les chiens (risque de morsure et de rage) ; ne caressez pas les animaux que vous rencontrez.
  • Secouer les habits, draps et sacs de couchage pour éviter les piqûres de scorpions ou serpents.
  • Veiller à votre sécurité routière (port de la ceinture de sécurité, port du casque à deux-roues).
  • Ne jamais consommer de médicaments achetés dans la rue.

Infos utiles

Transport

Transport routier

Circulation et infrastructure routière

Comme dans l’ensemble de l’Afrique australe, la conduite est à gauche au Mozambique.

Les conducteurs doivent respecter scrupuleusement les limites de vitesse (60 km/h en agglomération, 120 km/h au maximum sur les routes nationales, mais de nombreux tronçons sont limités à 100 km/h). Les radars et les contrôles de police sont nombreux.

La route nationale 1 (Nord-Sud) est le principal axe de circulation du pays. Elle est, dans l’ensemble, en état satisfaisant.
La route nationale 6 entre Beira et la frontière avec le Zimbabwe est en mauvais état entre Beira et Inchope (croisement avec la route nationale 1).
Les liaisons sont assez bonnes avec l’Afrique du Sud (Nationale 4, poste frontière de Ressano Garcia) et le royaume d’Eswatini (postes frontières de Namaacha et Goba). Le poste frontière de Kosi Bay (frontière avec l’Afrique du Sud / Kwazulu Natal) est à environ une heure et demie depuis Maputo, grâce au franchissement du nouveau pont de Catembe (péage - paiement seulement en numéraire, en méticais) et à la réfection de la route (section à péage également) désormais en parfait état jusqu’à la frontière. Il est également possible d’entrer en Afrique du Sud (parc Kruger) par le poste de Giriyondo, situé dans le parc national du Limpopo (accès en 4x4 uniquement).

Il existe deux péages sur la route nationale 4 (à Matola et à Moamba), qui acceptent les paiements (en numéraire seulement en méticais, rands ou dollars).

Des trous importants sont susceptibles de se former sur l’asphalte des routes après de fortes pluies.
Le reste du réseau routier est surtout constitué de pistes praticables seulement en véhicules 4x4 à la saison des pluies (décembre-mars). Les stations essence peuvent être parfois très espacées et il est recommandé de toujours rouler avec au moins 50 % du plein. La signalisation routière est pratiquement inexistante en dehors des agglomérations.

Les postes frontières terrestres sont en général ouverts de 6h à 18h. Celui de Ressano Garcia (frontière principale avec l’Afrique du Sud) est ouvert de 6h à 24h. Ceux de Namaacha et Goba (frontière avec le royaume d’Eswatini) le sont de 6h à 20h. Le poste de Ressano Garcia connaît à certaines périodes de l’année (Noël et Nouvel An notamment) des pics d’affluence qu’il est préférable d’éviter.

Conformément au Décret 43/2021 en date du 30 juin 2021, les conducteurs de véhicules légers, immatriculés ailleurs qu’au Mozambique, doivent s’acquitter de taxes routières (taxas rodoviárias), dans les deux sens (donc à l’entrée et à la sortie) :

de 10 US Dollars, à payer aux postes frontières suivants :

  • Mandimba, Province de Niassa,
  • Milange, Province du Zambèze,
  • Zóbuè, Cuchumano, Cassacatiza, Calómuè et Changara, dans la Province de Tete,
  • Machipanda, dans la Province de Manica.

de 3 US Dollars, aux postes frontières suivants :

  • Namaacha et Goba, dans la Province de Maputo.
Permis de conduire et assurance

Les automobilistes doivent disposer d’un permis de conduire international en cours de validité et, pour ceux qui s’établissent dans le pays pour un long séjour, d’un permis mozambicain (qui s’obtient en laissant en dépôt le permis national). Chaque véhicule doit disposer de 2 triangles de signalisation et d’un gilet fluorescent (la police en contrôle régulièrement la présence et verbalise les infractions). L’usage de la ceinture de sécurité est obligatoire.
Les étrangers doivent avoir sur eux les originaux de leurs documents d’identité (passeport ou titre de séjour, permis de conduire). Des copies ne suffisent généralement pas si elles ne sont pas authentifiées et l’absence de documents originaux lors d’un contrôle d’identité peut avoir pour conséquence une incarcération.
Une assurance au tiers est obligatoire. Elle peut être contractée aux frontières pour la durée du séjour.

Réseau ferroviaire

Les déplacements en train sont très lents et inconfortables, y compris sur la ligne Johannesburg–Maputo (600 km en 14 heures). L’état du réseau ferroviaire donne lieu à de fréquents accidents. Il est déconseillé d’utiliser ce moyen de transport.

Transport aérien

Liaisons intérieures : depuis mai 2017, la LAM (Linhas Aéreas de Moçambique) n’est plus inscrite sur la liste noire européenne. Les vols nationaux sont principalement opérés par cette compagnie.

Liaisons internationales : il n’y a pas de vols directs entre la France et le Mozambique, y compris depuis la Réunion. La compagnie Air France assure des vols entre Paris et Johannesburg et la compagnie South African Airways des vols entre Johannesburg et Maputo. D’autres compagnies assurent des vols indirects entre Paris et Maputo, via notamment Addis Abeba, Doha, Lisbonne ou Nairobi.

Législation locale

L’usage et la vente de stupéfiants, drogues « douces » incluses, sont interdits et sévèrement punis par la loi.
La vente de boissons alcoolisées est interdite aux mineurs de moins de 18 ans.

Us et coutumes

Une tenue correcte est de rigueur en toute circonstance, et notamment sur les plages fréquentées où les mini-tenues de bain sont à proscrire. La visite de lieux de culte doit se faire avec des vêtements appropriés (pas de shorts ou vêtements trop courts, ni de vêtements découvrant les épaules).

Divers

Électricité / eau

Le courant électrique est à 220V.
Il n’est pas conseillé de boire de l’eau du robinet.

Monnaie et paiements

La monnaie nationale est le métical, que les voyageurs peuvent retirer sans difficulté dans les nombreux distributeurs du pays à l’aide de leurs cartes internationales (carte VISA de préférence, le réseau Mastercard étant limité ici). Par prudence, il est préférable de retirer de l’argent en semaine et dans les grandes villes (l’approvisionnement en billets peut parfois poser problème). De nombreux commerces acceptent les cartes internationales, du moins à Maputo. Les euros, dollars et rands sont acceptés en de nombreux endroits mais il est préférable de les changer sur place en méticais.

Téléphone et Internet

Code international du Mozambique : +258.
Il existe trois opérateurs de téléphonie mobile au Mozambique (Mcel, Vodacom et Movitel). Le réseau n’est pas toujours bon, notamment en province et en dehors des villes.
Le Mozambique est couvert par le réseau 3G.
Les connexions Internet locales sont lentes et chères. Les cybercafés sont peu nombreux, même à Maputo.
Heure locale : GMT+2 heures.

Jours fériés nationaux

1er janvier, 3 février, 7 avril, 1er mai, 25 juin, 7 septembre, 25 septembre, 4 octobre et 25 décembre. Certaines villes ont des jours fériés spécifiques (10 novembre pour Maputo).

Voyages d’affaires

Visa d’affaires

Le visa est obligatoire pour les Français souhaitant se rendre au Mozambique. Il doit être demandé auprès de l’ambassade du Mozambique à Paris, située au 82, rue Laugier, 75017 (Tél : +33 1 47 64 91 32).

Aucun visa ne sera délivré à l’arrivée à Maputo pour les résidents en France métropolitaine.

Pour les visas d’affaires, une assistance peut-être apportée par le Service économique (maputo chez dgtresor.gouv.fr) aux entreprises ne disposant pas de correspondants locaux. Il conviendra de lui transmettre une copie de la première page du passeport, des dates de séjour, du nom de l’entreprise et de la position de la personne sollicitant un visa au sein de l’entreprise.

L’ambassade de France à Maputo émettra une note verbale qu’il faudra présenter à l’ambassade du Mozambique en France avec la demande de visa.

Cas particulier pour les résidents de La Réunion et de Mayotte

Compte tenu de leur situation géographique, les Mahorais et Réunionnais sont éligibles à l’obtention de visas à l’entrée au Mozambique et les services migratoires des aéroports du pays en sont informés.

Certains documents justificatifs sont toutefois exigés pour la délivrance de visas de frontière, à savoir :

  • une preuve de résidence à Mayotte ou à La Réunion (passeport ou CNI si elle comporte une adresse dans l’un des deux territoires, ou toute attestation de résidence délivrée par une mairie par exemple) accompagnée d’une traduction en portugais certifiée ;
  • un billet aller-retour ;
  • une réservation d’hôtel ou une lettre d’invitation d’une entité mozambicaine.

Comme pour les ressortissants métropolitains, le Service économique (maputo chez dgtresor.gouv.fr) peut apporter son assistance aux entreprises ne disposant pas de correspondants locaux (cf. supra pour les documents à fournir).

Délais d’obtention :

En cas d’urgence, les visas peuvent être délivrés en 48 heures. Il convient toutefois de prévoir, pour les cas normaux, un délai de deux semaines.

Données économiques

Consulter la fiche Repères économiques Mozambique.

Contacts utiles

Service économique

Les Services économiques auprès des ambassades sont des services extérieurs de la Direction générale du Trésor. Ils ont pour missions l’analyse et la veille économique et financière, sur une base macroéconomique, l’animation des relations économiques, financières et commerciales bilatérales avec les pays de leur compétence, et le soutien public au développement international des entreprises.

Bureau de Maputo
Av. Julius Nyerere, 2 361 - CP 4 781 - MAPUTO, Mozambique
Tél. : +258 21 48 46 78
Télécopie : +258 21 48 46 30
Site Internet

CCEF

Les conseillers du commerce extérieur de la France (CCEF) forment un réseau actif de plus de 4 000 membres dans 146 pays, au service de la présence française dans le monde. Ils mettent leur expérience pour conseiller les pouvoirs publics, parrainer les entreprises, former les jeunes aux métiers de l’international et promouvoir l’attractivité de la France pour les investissements internationaux.

Site internet : Comité national des Conseillers du commerce extérieur de la France

AFD

L’Agence française de développement (AFD) est l’agence qui met en œuvre la politique du développement définie par le gouvernement français.

Agence de Maputo
Avenida 24 de Julho, n°1500
BP 2647
Maputo, Mozambique
Tél. : +258 21 30 43 00 / +258 21 30 43 01 / +258 21 30 43 02
Télécopie : +258 21 30 37 47
Courriel : afdmaputo chez afd.fr

BAD

Le Mozambique est membre de la Banque africaine de développement (BAD).
Page du Mozambique

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